Avec GALA, l’IMT Mines Albi veut transformer la galénique.

Avec GALA, l’IMT Mines Albi veut transformer la galénique.

En 2012, l’IMT Mines Albi lançait une nouvelle plateforme baptisée GALA, pour GALénique Avancée. Cette plate-forme a fêté ses 10 ans.

Le but de cette plate-forme était d’accompagner les transformations de l’industrie pharmaceutique, cosmétique et agroalimentaire, en misant sur la galénique, sur laquelle repose la façon de diffuser le principe actif dans l’organisme pour assurer son efficacité, sa tolérance et son absence de toxicité.

C’est ainsi que sur près de 400 m2 au cœur du Tarn, au pied de la montagne Noire, a été installée la plateforme GALA qui a permis de fédérer l’expertise de cinq laboratoires, dont le centre RAPSODEE UMR CNRS 5302 (Recherche d’Albi en génie des procédés des solides divisés, de l’énergie et de l’environnement), porteur de la plateforme.

Ces cinq laboratoires possèdent le savoir-faire de développer des produits avec des propriétés contrôlées, comme la cinétique de dissolution, la solubilité, la réactivité ou encore le relargage programmé, qui s’adaptent selon le principe actif en question.

RAPPEL SUR GALA

La plateforme Gala® (GALénique Avancée) est rattachée au centre de formation et de recherche RAPSODEE (Recherche d’Albi en génie des Procédés des Solides Divisés, de l’Énergie et de l’Environnement) UMR CNRS 5302 d’IMT Mines Albi, ce dernier mène des recherches dans les domaines de l’énergie, de l’environnement et du génie particulaire.

L’approche de la galénique développée par GALA a évolué depuis sa création et s’inscrit aujourd’hui dans un périmètre plus large identifié comme le domaine des matériaux multi-constituants dont les propriétés (solubilité, dissolution, réactivité, …) reflètent bien plus que la simple addition des propriétés individuelles de ses constituants. Cette plateforme est conçue comme un réseau de compétences autour de son plateau technique qui est évolutif et qui s’adapte en fonction de l’expression des besoins, notamment ceux des industriels.

Sources : Usine Nouvelle, IMT Mines Albi, Castres Mazamet Technopole

Avec GALA, l’IMT Mines Albi veut transformer la galénique.

Comment arrêter la délocalisation vers l’Asie des API et médicaments ?

Alors que la fabrication de médicaments essentiels en Europe est menacée, Phillippe DRECHSLE de TEVA examine, lors d’une interview pour European Pharmaceutical Review, les mesures nécessaires pour arrêter la délocalisation vers l’Asie.

Tout en maintenant une industrie manufacturière saine pour la production de produits pharmaceutiques « de haute technologie », l’Europe s’est éloignée de la fabrication de médicaments essentiels et d’ingrédients pharmaceutiques actifs (API) en raison de pressions incessantes sur les prix et dépend désormais fortement de l’importation de ces ingrédients essentiels.

Il y a maintenant une grande concentration régionale dans la production d’API génériques en Asie avec 66 % de la production mondiale d’API en volume fabriqués en Inde et en Chine.

L’Europe est l’un des principaux clients de la production massive d’API en Asie, et notre dépendance est désormais si grande qu’il est devenu une cause majeure de préoccupation et de pénurie de médicaments.

La Commission européenne (CE) a mené une évaluation complète en 2021 qui a révélé que 80 % du volume des API importés en Europe provenaient de cinq pays seulement, la Chine fournissant 45 % des API et le reste provenant de l’Inde, de l’Indonésie, des États-Unis et du Royaume-Uni.

Les fabricants asiatiques détiennent désormais près des deux tiers des certificats de conformité actuellement valides des monographies de la Pharmacopée européenne (CEP) – les certificats de qualité nécessaires pour produire des IPA en Europe.

Entre 2000 et 2020, les entreprises asiatiques ont surperformé les entreprises européennes pour les nouvelles approbations de CEP, faisant passer leur nombre de CEP de 183 à 2 369.

Les fabricants européens n’ont augmenté leurs CEP que de 348 à 1 260.

Fait alarmant, il existe désormais 93 ingrédients actifs pour lesquels aucune entreprise européenne ne détient de certificat 

Source : European pharmaceutical review

Avec GALA, l’IMT Mines Albi veut transformer la galénique.

Muscoviscidose : nouvelles perspectives thérapeutiques

Une molécule issue d’un champignon comestible pourrait ouvrir des perspectives thérapeutiques pour des patients atteints de mucoviscidose.

La mucoviscidose est une maladie génétique qui touche environ 6 000 personnes en France et affecte principalement les fonctions digestives et respiratoires, avec une espérance de vie comprise entre 40 et 50 ans. Des innovations thérapeutiques ont toutefois permis d’améliorer le pronostic des patients ces dernières années. Des traitements sont aujourd’hui disponibles pour la grande majorité des patients dont la maladie est causée par la mutation delta F508 au niveau du gène CFTR. Chez ces derniers, la protéine CFTR (codée par le gène CFTR) est présente en petite quantité, mais dysfonctionnelle. Les molécules actuellement disponibles permettent de corriger ce dysfonctionnement et d’améliorer significativement leurs symptômes cliniques.

En revanche, elles ne sont pas efficaces chez 10 % des patients pour qui la protéine est complètement absente comme c’est le cas lorsque la maladie est liée à une mutation non-sens.

Une équipe de recherche dirigée par Fabrice Lejeune, chercheur Inserm au sein du laboratoire Hétérogénéité, plasticité et résistance des cancers aux thérapies (Inserm/ CNRS/ Université de Lille/Institut Pasteur de Lille/CHU Lille) a testé les effets de la 2,6-diaminopurine (DAP), l’un des principes actifs contenus dans le champignon Lepista flaccida, dans différents modèles expérimentaux de la maladie.

Les résultats obtenus par l’équipe suggèrent que la DAP permet de corriger la mutation non-sens dans les différents modèles étudiés, en rétablissant la production des protéines et en restaurant efficacement la fonction du gène muté.

Sur le plan clinique, cela se traduit chez l’animal par une amélioration des symptômes. Le traitement à la DAP permet de restaurer l’expression de CFTR dans les poumons et les intestins ainsi que la fonction de cette protéine, réduisant significativement la mortalité prématurée observée avant l’administration de cette molécule.

Les scientifiques ont ainsi montré que cette molécule pourrait avoir un intérêt thérapeutique pour les patients atteints de mucoviscidose liée à une mutation particulière, dite mutation non-sens. Les résultats sont publiés dans le journal Molecular Therapy.

Ces résultats ouvrent la voie à l’organisation d’un éventuel essai clinique dans les années à venir pour tester l’efficacité de la molécule chez des patients. Avant cela, l’objectif est de développer la meilleure formulation possible pour le médicament et de réaliser des tests de toxicité pour s’assurer de son innocuité chez l’humain. À plus court terme, les équipes souhaitent également tester la DAP dans des modèles d’autres maladies génétiques rares, notamment la myopathie de Duchenne et le syndrome de Rett, pour lequel plus de 60 % des patients sont affectés par mutations non-sens.

Source : Gazette du laboratoire, INSERM

Mécanismes de régulation et de financement des produits de santé.

Mécanismes de régulation et de financement des produits de santé.

La Première ministre engage une mission interministérielle chargée de faire des propositions au Gouvernement sur ce sujet.

Depuis plusieurs années, le Gouvernement déploie, notamment via le Comité stratégique des industries de santé créé en 2018 et les plans France Relance et France 2030, des mesures fortes de soutien à notre industrie de santé, à la dynamique d’innovation et à la relocalisation en France et en Europe des productions des produits les plus critiques, de leurs principes actifs ou de leurs composants.

Alors que le contexte actuel est marqué par un environnement géopolitique instable et une inflation élevée, et alors que le Gouvernement a fait de la souveraineté en matière de santé une priorité, la Première ministre souhaite aujourd’hui aller plus loin dans cette dynamique […].

La Première ministre a ainsi décidé le lancement d’une mission interministérielle afin d’identifier les voies d’évolutions possibles permettant de concilier l’atteinte de plusieurs objectifs collectifs :

–  l’accès des patients aux produits de santé ;

– la lutte contre les pénuries ;

– la soutenabilité des dépenses de santé ;

– le renforcement de notre tissu productif, notamment pour la production de produits très innovants et de produits matures essentiels, dans un objectif de souveraineté sanitaire ;

– l’attractivité des territoires pour les industriels et la relocalisation de produits de santé stratégiques ;

– l’équilibre et l’équité dans la répartition des efforts.

Cette mission, lancée le mercredi 25 janvier à l’Hôtel de Matignon, est confiée à 6 personnalités, toutes reconnues pour leur expertise :

– Agnès AUDIER, ingénieure des mines, ambassadrice France 2030 ;

– Claire BIOT, Vice-Présidente de l’Industrie de la Santé chez Dassault Systèmes et administratrice indépendante chez Mauna Kea Technologies ;

– Frédéric COLLET, ambassadeur France 2030 ;

– Anne-Aurélie EPIS DE FLEURIAN, Directrice associée accès au marché chez IQVIA ;

– Magali LEO, responsable du plaidoyer au sein d’une association de patients ;

– Mathilde LIGNOT-LELOUP, conseillère-maitre à la Cour des Comptes.

En lien étroit avec le Gouvernement, les acteurs du secteur et les représentants des patients, cette mission analysera et questionnera la pertinence de nos outils actuels de régulation et de financement des produits de santé (médicaments et dispositifs médicaux) et formulera ses recommandations à la Première ministre d’ici l’été 2023, avec de premières pistes attendues sous trois mois.

Source : SNITEM

Conseils scientifiques pour les DMs à haut risque

Conseils scientifiques pour les DMs à haut risque

L’EMA lance un projet pilote permettant aux panels d’experts de fournir des conseils scientifiques aux fabricants.

Le 25 janvier était organisé une session d’information concernant le lancement d’un projet pilote permettant aux panels d’experts de fournir des conseils scientifiques aux fabricants de certains dispositifs médicaux à haut risque.

Conformément à l’article 61, paragraphe 2, du règlement (UE) 2017/745 relatif aux dispositifs médicaux, les groupes d’experts peuvent donner des avis scientifiques aux fabricants de certains dispositifs médicaux à haut risque sur leurs stratégies de développement clinique et leurs propositions d’investigations cliniques.

Cet avis concerne les dispositifs de classe III et les dispositifs actifs de classe IIb destinés à administrer et/ou retirer des médicaments de l’organisme.

À partir de la fin février, l’EMA acceptera les lettres d’intérêt des entreprises qui souhaitent être prises en charge dans le cadre du projet pilote.

Un événement en ligne était organisé le 25 janvier pour fournir de plus amples informations sur le projet pilote :

  • informations sur le projet pilote d’avis scientifique, y compris l’objectif, le calendrier et les critères de priorisation du pilote,
  • description du processus pilote,
  • informations sur la lettre d’intérêt et le portail de soumission.

D’ici le lancement, l’EMA publiera plus de détails sur la procédure. 

Source : EMA, Commission Européenne