Connaissez-vous Spotlight Medical ?

Connaissez-vous Spotlight Medical ?

Il y a quinze jours nous parlions de CEREUS BIOSCIENCES créée par l’Institut Curie.  Cette fois-ci, c’est SPOTLIGHT MEDICAL qui est créée, toujours en spin off de l’Institut Curie.

Spotlight Medical est une spin-off de l’Institut Curie qui annonce le lancement de ses opérations. Cette startup innovante ambitionne de révolutionner le traitement des patients atteints de cancer en utilisant une intelligence artificielle (IA).

Les fondateurs de Spotlight Medical sont profondément convaincus que les données de patient recèlent une quantité phénoménale d’informations pouvant être exploitée par l’IA pour identifier le traitement le plus adapté à chaque individu et ainsi améliorer considérablement les soins. 

Les tests d’IA développés par Spotlight Medical extraient de nouvelles informations biologiques à partir des données des patients dans un cadre clinique sécurisé. En prédisant l’efficacité de la réponse aux traitements, ces informations guident les oncologues dans le choix du traitement le plus adapté à chaque patient. Cette technologie polyvalente est applicable à tous les types de cancers. 

La société annoncera prochainement leur premier test qui se concentre sur une question clinique primordiale pour les patients. L’alliance stratégique entre l’Institut Curie et Spotlight Medical combine une expertise médicale, des données cliniques de haute qualité, une technologie avancée et des ressources industrielles pour accélérer le développement et la mise en oeuvre de solutions innovantes contre le cancer. 

Le lancement de Spotlight Medical, basé sur les travaux pionniers menés dans les laboratoires de l’Institut Curie et s’appuyant sur les données cliniques de l’Institut Curie, est une nouvelle preuve de notre capacité à développer des projets entrepreneuriaux à fort potentiel. Spotlight Medical ouvre la voie à une amélioration majeure, innovante et prometteuse des traitements des patients“, déclare Cécile Campagne, Directrice de la Valorisation et des Partenariats Industriels de l’Institut Curie.

Source : Spotlight Medical

Connaissez-vous Spotlight Medical ?

Vers de nouveaux médicaments spécifiques pour traiter les mutations ?

Les travaux de IIT (Gênes, Italie) et EMBL (Grenoble) publiés dans Nature Communications posent les fondements du développement de nouveaux médicaments spécifiques aux mutations ou altérations génétiques responsables de l’apparition de tumeurs ou de maladies génétiques.

Le bon fonctionnement des cellules dépend fortement de la capacité à contrôler finement l’expression des gènes, un processus complexe par lequel l’information contenue dans l’ADN est copiée dans l’ARN pour finalement donner naissance à toutes les protéines et à la plupart des molécules régulatrices de la cellule. Si l’on imagine l’ADN comme un manuel technique dense, l’expression des gènes est la méthode par laquelle la cellule en extrait les informations utiles. 

Des chercheurs de l’Istituto Italiano di Tecnologia (IIT) de Gênes et du Laboratoire européen de biologie moléculaire (EMBL) de Grenoble ont dévoilé comment ce processus peut être modulé à l’aide de petites molécules. L’étude pose les fondements de l’identification future de potentiels médicaments agissant directement sur les mutations génétiques ou les modifications qui altèrent le processus d’expression des gènes, ciblant ainsi l’apparition de tumeurs ou de maladies génétiques.

Les résultats ont été obtenus en intégrant l’expertise de l’EMBL et du Partenariat pour la biologie structurale (PSB) en biochimie, biophysique et biologie structurelle, et en utilisant la ligne de faisceau automatisée MASSIF-1 exploitée conjointement par l’EMBL et l’European Radiation Synchrotron Facility (ESRF) pour fournir des photographies aux rayons X du processus. Ces travaux ont été combinés à l’expertise de l’IIT en matière de simulation informatique, ce qui a permis d’étudier les interactions physico-chimiques des molécules impliquées.

L’étude s’est concentrée sur l’épissage, l’un des principaux niveaux de contrôle du processus d’expression génétique. L’épissage, comme son nom l’indique, est un processus par lequel les machines moléculaires de la cellule ‘coupent et collent’ des séquences spécifiques d’ARN pour créer des versions fonctionnelles. Ces versions ‘matures’ de l’ARN remplissent ensuite diverses fonctions dans la cellule, notamment en servant d’instructions pour la production de protéines, ou directement en tant que régulateurs de divers processus cellulaires.

L’étude du processus d’épissage de l’ARN est très complexe en raison des réactions chimiques et des acteurs moléculaires impliqués, tels que l’ARN, les protéines, les ions et les molécules d’eau. Grâce aux techniques modernes de simulation moléculaire, nous avons acquis une compréhension détaillée de ce qui se passe et de la manière d’intervenir pour moduler l’épissage. Notre étude nous a déjà permis de synthétiser de nouvelles molécules semblables à des médicaments, capables de moduler l’épissage d’une manière nouvelle, spécifique et très efficace,” commente Marco De Vivo (IIT). 

En effet, les chercheurs de l’IIT et de l’EMBL, avec le soutien d’EMBLEM, la branche de l’EMBL chargée du transfert de technologies et de connaissances, et du bureau des brevets de l’IIT, ont récemment déposé un brevet décrivant de nouveaux composés chimiques agissant comme modulateurs de l’épissage. À l’avenir, en améliorant encore ces composés, il pourrait être possible de réguler la production de protéines spécifiques liées à des gènes défectueux ou à des mutations génétiques.

La visualisation de la modulation de l’épissage au niveau quasi atomique est époustouflante. Elle nous permet de contrôler l’une des réactions les plus fondamentales de la vie. À plus long terme, nous allons consolider l’intégration concluante de nos études expérimentales biologiques avec les études chimiques et computationnelles de nos collaborateurs, en visant un objectif ambitieux : développer de nouveaux médicaments, tels que des antibactériens et des agents antitumoraux,” déclare Marco Marcia (EMBL). Cette recherche s’inscrit également dans le cadre de l’initiative RNA Flagship de l’IIT, consacrée au développement et à l’application de nouvelles technologies basées sur l’ARN.

Source : Nature communication

Connaissez-vous Spotlight Medical ?

Comment les français voient leur santé ?

NERES, association de laboratoires pharmaceutiques de médication officinale, a présenté les résultats de la troisième édition de son étude annuelle, le « Bulletin de santé des Français »

Cette étude offre une nouvelle vision du regard que portent les Français sur leur santé et le système de santé français. Comme les années précédentes, plus d’un tiers des adultes français souffrent de maladies chroniques, et près de 9 sur 10 (86%) sont touchés par des maux quotidiens, à raison de 5 par an. Les pathologies les plus courantes demeurent inchangées par rapport à 2023, à savoir la fatigue (41%), les maux de tête (34%), les problèmes de sommeil (28%), le rhume / état grippal (28%), ainsi que les douleurs articulaires (26%) et musculaires (26%).

Parmi les enseignements principaux de ce 3ème Bulletin de Santé des Français, on peut noter une dégradation perçue de la santé des Français ainsi que du système de santé :

– 31% des Français se déclarent en mauvaise santé (-1 pts vs 2023) et a contrario seuls 15% d’entre eux s’estiment en « très bonne » santé (-4 pts vs 2023)

– 27 % des Français estiment que leur santé physique s’est détériorée (+8 pts vs 2023) et 26% d’entre eux indiquent que leur santé mentale s’est détériorée depuis 1 an (+4 pts vs 2023).

– 68% des Français estime qu’il est difficile d’avoir accès à un professionnel de santé en 2024.

– 72% des Français perçoivent que le système de santé est complexe, ce qui conduit à 50% des Français à avoir renoncé aux soins de par cette complexité (+5pts vs 2023)

– 65% des Français ont confiance dans le système de santé (-19 pts vs 2023), 61% ont le sentiment que celui-ci se dégrade, une tendance qui s’accentue par rapport à 2023 (+3 points).

– 89% des Français font confiance aux pharmaciens pour traiter les maux du quotidien, faire de la prévention (89%) mais aussi les orienter si besoin vers le professionnel de santé adéquat (88%).

Source : Neres

Le façonnier français GTP BIOWAYS racheté par l’italien OLON.

Le façonnier français GTP BIOWAYS racheté par l’italien OLON.

GTP Bioways Group est une société française opérant sous le nom de Biotech CDMO (Contract Developing and Manufacturing Organisation), spécialisée dans les services de recherche et de développement, le développement de processus et la production de mAbs, d’enzymes, de protéines, de nanodrogues.

Les services du groupe GTP Bioways vont être intégrés de manière transparente à ceux de la division Olon Biotech. Olon Biotech fournira des services complets pour le développement et la production de classes innovantes d’anticorps conjugués, offrant une solution complète allant des mAbs aux relieurs, aux charges utiles, à la conjugaison et aux processus de remplissage et de finition

GTP Bioways opère sur un total de quatre sites en France (Toulouse, Labege, Veyre-Monton et Saint-Julien-en-Genevois) sur le développement ciblé, les essais cliniques et la fabrication de GMPc. Le siège est basé à Toulouse.

Les quatre centres fonctionnaient selon les normes de qualité les plus élevées, conformément aux BPF de référence, et sont inspectés par les autorités de régulation compétentes.

Les domaines d’activité de GTP Bioways comprennent la fabrication de produits biologiques et la fabrication d’ADC (en utilisant la technologie de mammifère et de fermentation transcalaire), la fabrication de nano-médicaments, le remplissage et le développement analytique de finition – HCP et immunés par. En particulier, l’entreprise s’est consolidée à une solide expertise dans les domaines d’activité dans ses activités. Preuves d’un nombre significatif de processus biologiques développés avec succès, la gestion d’un large et diversifié des systèmes d’expression (mammifidiens, bactéries, levures, insectes) et (imbétiques, anticorps, fragments de cytokines, protéines de fusion, enzymes, antigènes). En outre, le groupe possède une expertise significative en matière de bioconjugaison et de remplissage et de finition. Les services CDMO offerts constituent une plateforme intégrée capable de soutenir les clients à partir de la découverte de médicaments, tout au long du processus de développement, avec un accent particulier sur la phase préclinique, la phase I et la phase II.

Source : OLON

Caractérisation de deux molécules modulant la contraction cardiaque

Caractérisation de deux molécules modulant la contraction cardiaque

Dans un article publié dans la revue Nature Communications, les scientifiques révèlent des informations cruciales sur le mode d’action de Mavacamten, une molécule d’intérêt thérapeutique récemment approuvée par la FDA.

Les cardiomyopathies hypertrophiques familiales (CHF) sont un problème de santé publique touchant environ une personne sur 500. D’un point de vue clinique, ces maladies se manifestent par des contractions anormales du cœur qui entraînent, à la longue, des insuffisances cardiaques.

« Ces contractions anormales sont dues à la présence de mutations s’exprimant au niveau des fibres musculaires contractiles appelées myosines, jouant le rôle de moteur de la pompe. Nous savons qu’il existe plusieurs centaines de ces mutations aujourd’hui, avec des effets moléculaires différents, mais des symptômes similaires. » explique le Dr Julien Robert-Paganin.

Les traitements proposés aujourd’hui reposent sur des chirurgies invasives, allant jusqu’à la transplantation cardiaque dans les phases tardives de la maladie, avec de lourdes conséquences sur la qualité de vie des patients.

« Une question se pose face à ces données : est-il possible de développer des médicaments capables de rectifier la force de contraction du cœur en modulant directement l’activité de la myosine ? » poursuit Anne Houdusse.

Deux molécules ont ces effets : l’Omecamtiv mecarbil qui active la contraction des myosines, et le Mavacamten, qui l’inhibe. Afin de comprendre comment ces molécules médient leurs effets opposés, les scientifiques ont utilisé la cristallographie aux rayons X pour identifier le site de liaison sur la myosine. L’étude révèle que ces deux molécules, malgré des effets inverses sur la contraction de la myosine, se lient pourtant exactement au même endroit sur la fibre musculaire. En effet, leur cible étant la même, les molécules n’ont cependant pas la même mobilité et stabilité dans la poche, interagissant différemment avec le domaine moteur de la myosine, expliquant leurs actions inverses.

En plus d’en soigner les symptômes, ces molécules se révèlent en mesure de ralentir la progression de la maladie. L’épaississement de la paroi du cœur, à l’origine des complications à long-terme, est dû à la force anormale de contraction des muscles cardiaques. Des études ont montré qu’en rectifiant cette force, les parois sont moins endommagées, suggérant que la prise de ce type de médicament dans les phases précoces de la maladie peut diminuer les risques de développer des insuffisances cardiaques.

« Notre équipe compare également le mode d’action d’autres molécules d’intérêt thérapeutique. Dans l’optique de développer une médecine de précision, il faut maintenant tester l’efficacité de ces médicaments pour diverses maladies cardiaques » indique Julien Robert-Paganin.

Ils ont pour objectif de mieux comprendre comment la contraction musculaire est contrôlée pour diversifier les molécules d’intérêt capables de moduler la force produite.

« Cette étude est une étape clé dans notre compréhension des modulateurs de fonction des moteurs moléculaires. Alors que Mavacamten vient tout juste d’être accessible aux patients, notre recherche apporte une connaissance indispensable pour informer les médecins sur son mode d’action et mieux conseiller sur les traitements révolutionnaires futurs qui sont aujourd’hui en phase clinique 3 pour les maladies cardiaques. » conclut Anne Houdusse.

Source : CNRS Biologie