Vers un vaccin anti-VIH enfin efficace ?

Vers un vaccin anti-VIH enfin efficace ?

Depuis 40 ans, aucun vaccin n’a été mis au point contre le virus VIH responsable du Sida. Mais un vaccin préventif expérimental, baptisé CD40.HIVRI.Env, pourrait peut-être changer la donne.

Un vaccin préventif expérimental, baptisé CD40.HIVRI.Env, suscite de très grands espoirs. 

Un essai conduit sur onze mois auprès de 72 volontaires en France et en Suisse montre que ce vaccin « est sûr et capable d’induire une réponse immunitaire humorale et cellulaire rapide et durable contre le VIH », explique l’Inserm.

Cet essai, synonyme de “résultats encourageants”, a été réalisé par l’Inserm, l’ANRS – Maladies infectieuses émergentes et l’Institut de recherche vaccinale. 

L’étude, dont les résultats sont présentés dans la revue eClinical Medicine, démontre « que le candidat-vaccin CD40.HIVRI.Env adjuvanté était sûr et bien toléré ». « Aucun effet secondaire grave n’a été observé. Les effets des réactions générales et locales au point d’injection étaient principalement légers ou modérés. Deux événements indésirables sévères ont été rapportés, qui se sont révélés sans lien avec la vaccination après analyse », peut-on lire dans le communiqué. 

« Le VIH est un rétrovirus, c’est-à-dire que le virus va s’intégrer dans les cellules et va faire partie de l’organisme, le rendant très difficile à éliminer », rappelait en mai 2023 à BFMTV.com Olivier Schwartz, responsable de l’unité Virus et immunité à l’Institut Pasteur.

Cet anti-rétroviral, développé par Gilead à partir de la molécule lenacapavir, pourrait changer la donne contre le sida, jugent nombre de spécialistes internationaux. Il nécessite seulement deux injections par an, ce qui le rend bien plus facile à administrer que des comprimés quotidiens. Et il est aussi testé comme médicament préventif (PrEP) pour éviter l’infection, avec une efficacité de 100 % selon une récente étude préliminaire.

Source : BFM

Vers un vaccin anti-VIH enfin efficace ?

PariSanté Campus : un état des lieux des résultats et de son avenir !

PariSanté Campus est un GIS (groupement d’intérêt scientifique). Il est consacré à la santé numérique est “pourvoyeur de solutions pour améliorer la performance et la qualité des soins, et rationaliser les coûts ».

Le site accueille aujourd’hui “plus de 80 structures privées, dont une majorité de start-up”. Au total, 130 jeunes sociétés sont passées par les murs du GIS, dont seulement sept ont été liquidées (trois en 2023 et quatre en 2024). Cela représente “moins de 5% de défaillance”, a relevé Antoine Tesnière son directeur général. Le taux de remplissage de la partie entreprises atteint 90%. Le GIS dénombre environ 25 entrées et 20 sorties par an. Environ 60% des start-up présentes aujourd’hui sont arrivées en 2022.

Plusieurs des entreprises ayant quitté PariSanté Campus “ont bien grandi”, notamment AQEMIA, la spécialiste de la découverte de candidats médicaments accélérée par l’intelligence artificielle (IA) et POSOS l’éditeur de logiciel d’aide à la prescription. En 2022 et 2023, les start-up installées au GIS ont levé “plus de 70 millions d’euros”.

“Globalement, l’écosystème du GIS a des paramètres de croissance plus favorables que l’écosystème national” pour deux raisons. “Il y a une forte sélection à l’entrée, donc l’échantillon n’est pas très représentatif. Ensuite, le fait d’être dans l’écosystème fait gagner du temps, des réseaux et des opportunités. Cela montre que le concept fonctionne.”

Plus de 55% des entreprises situées à PariSanté Campus ont une présence à l’international. Leur “premier cercle de développement” est l’Europe. Le deuxième est l’Amérique du Nord.  Les échanges se font avec des Français installés aux Etats-Unis qui veulent revenir en France et des entreprises européennes (Suède, Italie, Allemagne) qui veulent s’installer en France accueillies par le GIS.

L’installation sur l’ancien site de l’hôpital du Val-de-Grâce (Paris), qui permettra de quadrupler la surface du GIS, est désormais attendue “fin 2029”. “On est dans la finalisation des phases administratives, les travaux commenceront dans les 18 prochains mois.”

Source : TIC Pharma

La vente d’OPELLA et son impact sur les sites industriels de SANOFI. 

La vente d’OPELLA et son impact sur les sites industriels de SANOFI. 

L’usine Sanofi d’Amilly, à côté de Montargis (45), sera-t-elle la victime collatérale de la cession d’Opella au fonds américain CD & R

L’usine d’Amilly est spécialisée dans la production de deux dérivés de l’aspirine, l’Aspégic et le Kardégic. Elle a récemment inauguré un investissement capacitaire et devrait donc rester jusqu’à nouvel ordre dans le giron de la maison-mère.

Mais selon Actu Labo, les syndicats de ce site industriel de 280 salariés pointent sa très forte dépendance à l’activité santé grand public de Sanofi. « Bien que nous ne fassions pas partie de son périmètre, mais de celui de Sanofi Winthrop, plus de 40 % de nos volumes sont destinés à Opella. Il s’agit notamment d’Aspegic et de mucco-solvants », nous indique un délégué syndical CGT qui redoute que tout ou partie de ces fabrications soient transférées vers l’usine de Compiègne (60) ou d’autres unités d’Opella situées hors de France.

« Pour préserver la rentabilité de l’usine, on ne pourra pas compter sur son autre spécialité, la fabrication de l’antiépileptique Dépakine (acide valproïque), un produit mature qui est exposé à une forte concurrence », poursuit notre source syndicale qui estime qu’une seconde usine Sanofi Winthrop, celle de Tours (37), pourrait être aussi impactée, « mais dans une bien moindre mesure que celle d’Amilly ».

Au mois de juin dernier, Sanofi avait externalisé ses activités de distribution de médicaments en transférant à DHL Supply Chain les sites d’Amilly Distribution (15 000 m² développés), Croissy-Beaubourg (77) et St-Loubès (33), soit 275 salariés au total.

Sources : Actu Labo et Lettre Valloire

Donald TRUMP et la pharma : que va-t-il se passer ? 

Donald TRUMP et la pharma : que va-t-il se passer ? 

La victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine signifie que des changements sont à venir pour les agences fédérales de santé et les industries qu’elles réglementent, comme l’industrie pharmaceutique. Mais avec TRUMP rien n’est prévisible.

On ne sait pas encore exactement à quel point ce changement sera radical. Trump s’est engagé à « rendre l’Amérique à nouveau saine » et, en s’associant à Robert F. Kennedy Jr. (fils de Bob et neveu de John), un critique bien connu des vaccins et des sociétés pharmaceutiques, il a indiqué qu’une telle campagne pourrait comporter des idées peu orthodoxes ou perturbatrices. 

« Je vais le laisser se déchaîner sur la santé », a déclaré Trump dans un discours de campagne à New York le mois dernier. « Je vais le laisser se déchaîner sur la nourriture. Je vais le laisser se déchaîner sur les médicaments. » 

La possibilité pour Kennedy d’avoir un rôle de supervision ou de conseil sur la politique de santé concentre l’attention de l’industrie pharmaceutique sur la façon dont Trump pourrait traiter la Food and Drug Administration. 

Lors de son premier mandat, Trump a opté pour des choix plus traditionnels – Scott Gottlieb puis Stephen Hahn – comme commissaires de la FDA. Et tandis que lui et son administration se sont appuyés sur l’agence pour prendre des décisions sur les traitements non éprouvés contre le COVID-19 comme l’hydroxychloroquine, ils ont également mis en œuvre l’« opération Warp Speed », accélérant le développement de vaccins sûrs et efficaces contre le coronavirus. 

« Je pense qu’une administration Trump accordera beaucoup d’attention à la FDA », a déclaré Holly Fernandez Lynch, professeure agrégée d’éthique médicale et de politique de santé à l’Université de Pennsylvanie. « De toute évidence, la FDA était en tête des préoccupations du président Trump la dernière fois à cause du COVID. » 

 « Si vous travaillez pour la FDA et que vous faites partie de ce système corrompu, j’ai deux messages pour vous : 1. Préservez vos dossiers et 2. Faites vos valises », a écrit Kennedy. 

Les analystes s’attendent néanmoins à ce que Kennedy ait du mal à obtenir la confirmation du Sénat pour les postes à la tête de la FDA ou de son agence mère, le ministère de la Santé et des Services sociaux. 

Dans l’interview accordée à NPR, Kennedy a déclaré que son rôle n’était pas encore décidé. 

Il a ensuite décrit trois « instructions » que Trump lui a données, à savoir éliminer la « corruption et les conflits » des agences de régulation et les ramener à la « norme d’excellence » tout en mettant fin à « l’épidémie de maladies chroniques ». Sur ce dernier point, Trump espère obtenir des « impacts mesurables » d’ici deux ans, a ajouté Kennedy.

« L’industrie pharmaceutique est sans doute l’industrie la plus réglementée au monde. Ce n’est vraiment pas un travail pour les amateurs ou les politiciens », a ajouté Jonas. « Nous devons espérer que cette administration, et toutes les administrations, nommeront des personnes qui connaissent la science de manière apolitique. » 

Même si les dirigeants du secteur biotechnologique peuvent considérer Kennedy avec une certaine appréhension, ils sont plus optimistes quant à ce que l’administration Trump pourrait signifier pour le contrôle des fusions et acquisitions par le gouvernement fédéral.

Sources : Fiercepharma et Biopharmadive

Donald TRUMP et la pharma : que va-t-il se passer ? 

PLFSS 2025 : un régime d’économie pour les médicaments !

Dans le PLFSS 2025, il y aura une baisse des prix de médicaments et des sanctions importantes pour les laboratoires qui manquent aux obligations de stock.

Le PLFSS (projet de loi de financement de la sécurité sociale) prévoit une économie de 4 milliards d’euros dans la santé. Côté médicaments, il faut prévoir une baisse de prix des médicaments. 

En 2025, l’Ondam est ainsi fixé à +2,8 %, contre 3,3 % en 2024. « C’est 9 milliards d’euros en plus », s’est défendue Geneviève Darrieussecq, ministre de la Santé le 10 octobre. 

Sur les produits de santé, le PLFSS prévoit ainsi un coup de rabot de 1,4 milliard d’euros l’année prochaine, dont 1 milliard d’euros économies rien que sur les baisses de prix des médicaments. Pour rappel, les baisses de prix sur le médicament en 2024 étaient estimées à 850 millions d’euros.

Autres économies prévues : 200 millions d’euros de baisse de prix sur le dispositif médical, 400 millions sur « la sobriété des usages » des produits de santé.

Côté industrie pharmaceutique, le PLFSS entend simplifier le mode de calcul de la clause de sauvegarde, mais aussi renforcer les sanctions à l’égard des labos qui ne respectent pas leur obligation en matière de lutte contre les pénuries de médicaments.

Ainsi, le texte propose d’augmenter les pénalités financières envers les industriels qui manqueraient à leur obligation de stock de sécurité pour les médicaments à risque de rupture. Le plafond de la sanction pourrait notamment passer de 1 à 5 millions d’euros.

Le texte 2025 se fait purement budgétaire. À peine quelques lignes pour renforcer les dispositifs de lutte contre les pénuries de médicaments déjà existants.

Source : Revue Pharma