L’intelligence artificielle sous les feux de la rampe !

L’intelligence artificielle sous les feux de la rampe !

Il ne se passe pas une semaine sans que nous apprenions la place de plus en plus importante que tient l’intelligence artificielle dans le développement de médicaments.

TME PHARMA / AIMED ANALYTICS

TME Pharma, société de biotechnologie au stade clinique qui se concentre sur le développement de nouvelles thérapies pour le traitement du cancer en ciblant le microenvironnement tumoral (TME), a annoncé aujourd’hui une collaboration avec aimed analytics, une société d’analyse de données médicales à la pointe de la technologie. Ce partenariat vise à utiliser l’intelligence artificielle (IA) pour créer à terme des médicaments candidats nouveaux et améliorés sans essais en laboratoire. La collaboration s’appuie sur les récentes avancées de pointe en matière d’IA pour accélérer les délais tout en réduisant les coûts associés et le besoin d’infrastructures expérimentales.

ACQUISITIONS EN IA

Le nombre de transactions en intelligence artificielle (IA) dans le secteur pharmaceutique a bondi de près de 60% en 2024, principalement dans le domaine de la R&D, a constaté le cabinet de conseil EY (Ernst & Young) dans son étude “Firepower” parue le 20 janvier.

Selon EY, le principal objectif de ces opérations est d’utiliser l’IA pour optimiser la découverte et le développement de médicaments, qui représentent 87% des dépenses en IA, contre 7% déboursés dans le diagnostic et le traitement des maladies, 3% dans le commercial et le marketing et 3% pour les opérations.

L’un des “plus grands défis” des entreprises pharmaceutiques sera “d’intégrer avec succès ces entreprises technologiques aux besoins de l’industrie” en adaptant leurs “mentalités et approches opérationnelles” et en développant “leurs capacités en termes de stratégie de données, d’utilisation de l’IA de bout en bout, d’éducation et d’intégration”, a estimé le cabinet.
L’indice de confiance des dirigeants du secteur montrent qu’ils “considèrent les technologies émergentes, y compris l’IA, comme la principale opportunité disruptive des 12 prochains mois”, a relevé EY.

Source Ernst & Young

SANOFI et Pierre FABRE font parler d’eux.

SANOFI et Pierre FABRE font parler d’eux.

Pierre FABRE vend un site de recherche et SANOFI va supprimer des postes.

Pierre FABRE

Les Laboratoires Pierre Fabre et Jubilant Biosys Limited, qui souhaitait s’implanter en Europe, ont signé un accord relatif à la cession du site de recherche et développement spécialisé en immuno-oncologie de Pierre Fabre situé à Saint-Julien-en-Genevois. La cession porte sur la reprise du site, de ses 35 salariés, des bâtiments et équipements et des projets de recherche en cours par Jasmin, une nouvelle société par actions simplifiée (SAS) constituée par les Laboratoires Pierre Fabre, dans laquelle Jubilant acquerra 80 % du capital et les Laboratoires Pierre Fabre conserveront les 20 % restants conformément à un accord d’actionnaires.

Jubilant Biosys est un sous-traitant pharmaceutique indien qui emploie 2 300 salariés et qui développe une offre intégrée allant du développement de nouvelles molécules à la production de biomédicaments.

Source Pierre FABRE

SANOFI

Selon Actu Labo, la déclinaison chez SANOFI d’un accord de GEPP (gestion des emplois et des parcours professionnels), entérinée en fin d’année dernière lors d’un CSE central, devrait se traduire sur les deux prochaines années par la suppression « de 400 à 500 postes de recherche sur les sites de Montpellier (34), Chilly-Mazarin (91) et Vitry-sur-Seine (94) ».

Selon les syndicats : « C’est très simple, si cet accord de GEPP se concrétise, on assistera tout simplement à la disparition totale en France du « R » de la R&D Sanofi », indique un représentant de la CGT. A terme, il ne subsisterait plus que 1 200 postes de chercheurs quasiment exclusivement employés à des activités de développement.

Source Actu Labo

L’intelligence artificielle sous les feux de la rampe !

La Chine et son important développement biotechnologique.

La Chine est en train de devenir un leader mondial de la biotechnologie, sans doute le « royaume des biosimilaires ».

La Chine est en train de devenir un leader mondial de la biotechnologie, attirant des investissements et des partenariats importants de la part de sociétés pharmaceutiques multinationales. Ses thérapies innovantes et ses biosimilaires gagnent du terrain à l’échelle internationale, remodelant l’industrie malgré les défis persistants.

En 2024, la Chine a consolidé sa position de pôle mondial d’innovation biotechnologique, attirant une attention et des investissements importants de la part de sociétés pharmaceutiques multinationales.

Au début de 2022, plus de 60 sociétés pharmaceutiques étaient impliquées dans le développement de biosimilaires.
En septembre 2023, les principales sociétés pharmaceutiques internationales en développement de biosimilaires, dont Amgen, Celltrion, Mylan et Samsung Bioepis, ont soumis 17 demandes de biosimilaires en Chine. Ces demandes ciblent principalement les biosimilaires à base d’anticorps tels que l’adalimumab, le bevacizumab, le rituximab et le trastuzumab.

Les grands fabricants de médicaments comme AbbVie, Bristol-Myers Squibb, Roche, Bayer et Eli Lilly renforcent leur engagement en Chine, en organisant des événements de partenariat et en créant des incubateurs pour collaborer avec les startups biotechnologiques locales.
Pfizer s’est également engagé à investir 1 milliard de dollars en Chine au cours des cinq prochaines années, soulignant le rôle croissant du pays dans le secteur biotechnologique.

Selon DealForma, au moins 3,15 milliards de dollars ont été dépensés en 2024 pour l’octroi de licences ou l’acquisition de molécules auprès d’entreprises biotechnologiques chinoises. Au cours des six dernières années, la part de la Chine dans les licences d’actifs mondiaux a triplé, atteignant 12 % du total des transactions en 2023-2024.

Source GABI ONLINE

Vaccins monovalents à ARNm

Vaccins monovalents à ARNm

La Commission de la pharmacopée européenne a annoncé l’approbation de trois nouvelles normes générales portant sur la production et le contrôle de qualité des vaccins monovalents à ARNm et de leurs composants.

Afin de promouvoir leur développement dans la prévention des maladies infectieuses, la Commission de la pharmacopée européenne a annoncé l’approbation de trois nouvelles normes générales portant sur la production et le contrôle de qualité des vaccins monovalents à acide ribonucléique messager (ARNm) et de leurs composants.  

Cette action fait suite à l’annonce de la PE d’avril 2024, qui sollicitait l’avis du public sur ces normes. La Commission a déclaré l’année dernière que le domaine des vaccins à ARNm s’est développé rapidement au cours des dernières années et continue à se développer en tant que technologie essentielle pour lutter contre les maladies infectieuses.

La décision a été prise lors de la 180ème session de la commission qui s’est tenue à Strasbourg le 19 novembre.

La Commission de la pharmacopée européenne a déclaré que le développement et l’approbation des vaccins à ARNm COVID-19 ont créé une dynamique importante et ouvrent la voie à de nouveaux vaccins codant pour divers antigènes spécifiques. Cette situation “souligne la nécessité de normes de qualité unifiées pour les vaccins à ARNm dans toute l’Europe et au-delà”.

L’adoption de ces textes “aidera les développeurs et les fabricants de ces nouveaux produits, ainsi que les agences réglementaires et les laboratoires de contrôle nationaux du monde entier qui les réglementent, en fournissant un cadre d’exigences pour la production et le contrôle des vaccins à ARNm”.

Les normes comprennent 5.36, qui couvre les vaccins ARNm à usage humain, y compris l’ARNm conditionné dans des nanoparticules lipidiques telles que les produits ARNm-LNP ; 5.39, qui couvre les substances ARNm utilisées dans la fabrication des vaccins ARNm ; et 5.40, qui couvre les modèles d’ADN à utiliser comme matériel de départ pour la préparation des substances ARNm.

Cette action résulte des efforts de collaboration au sein du groupe de travail mRNAVAC, un groupe diversifié de spécialistes issus de l’industrie, du monde universitaire, des autorités chargées de l’octroi des licences et des laboratoires de contrôle nationaux du monde entier.

Le groupe de travail mRNAVAC a été créé après le symposium de l’EDQM sur les nanomédicaments qui s’est tenu en juin 2022. Son objectif est de s’appuyer sur les idées partagées par les parties prenantes au cours de l’événement et d’intégrer les expériences acquises avec les vaccins à ARNm pendant et après la pandémie.

Les vaccins à ARNm sont actuellement étudiés pour diverses maladies infectieuses, ainsi que pour leur potentiel dans le traitement des maladies cardiaques et des accidents vasculaires cérébraux.

Les nouveaux textes seront publiés dans la Ph. Eur. en juillet 2025.

Source : RAPS

Quelques actualités réglementaires

Quelques actualités réglementaires

Parmi les informations, nouveaux guides du MDCG, les phtalates, les piles et batteries, accès dérogatoire pour mettre sur le marché des dispositifs médicaux dépourvus de marquage CE. 

Le MDCG a mis à jour deux guides et a publié un nouveau template : 

  •  MDCG 2021-12 Rev.1 – FAQ on the European Medical Device  Nomenclature (EMDN): Restructuring of questions into clear categories, addition of Questions 7 – 24
  •  MDCG 2024-2 Rev.1 – Procedures for the updates of the European Medical Device Nomenclature : Inserting table for ad hoc procedure aligning with newly published template form for submissions
  •  MDCG 2025-1 – EMDN Ad hoc procedure form for the submission of proposals under the ad-hoc update procedure. Requests should be submitted to SANTE-EMDN@ec.europa.eu.       

Le GMED a publié une newsletter relative aux phtalates dans les dispositifs médicaux. Cette newsletter se concentre sur les phtalates tels que le di-(2-éthylhexyl) phtalate (DEHP). Ces produits chimiques sont utilisés comme plastifiants pour assouplir et augmenter la flexibilité des plastiques, en particulier le polychlorure de vinyle (PVC). Le DEHP et d’autres phtalates figurent sur la liste des substances extrêmement préoccupantes (SVHC) du règlement REACH. Elle présente les réglementations applicables et les alternatives. 

En janvier 2025, le Journal officiel de l’UE a publié les lignes directrices de la Commission visant à faciliter l’application harmonisée des dispositions relatives à l’amovibilité et à la remplaçabilité des piles portables et des batteries LMT dans le règlement (UE) 2023/1542. Ce dernier s’applique à toutes les piles dans l’UE, y compris les piles incorporées ou ajoutées aux dispositifs médicaux et aux DIV. Le règlement supprime progressivement la directive de 2006, les premières dispositions s’appliquant déjà depuis février 2024.

Les fabricants de dispositifs médicaux et de DIV doivent également vérifier si les nouvelles exigences en matière de piles s’appliquent à eux. Ils pourraient notamment être concernés par les exigences en matière d’amovibilité et de remplaçabilité. L’article 11 du règlement de l’UE sur les piles précise les obligations relatives à l’amovibilité et à la remplaçabilité des piles portables et des piles LMT applicables à la personne physique ou morale qui met sur le marché des dispositifs incorporant de telles piles à partir du 18 février 2027. Essentiellement, l’obligation impose que les dispositifs médicaux et les DIV comprennent – dans la mesure du possible – des batteries qui peuvent être retirées en toute sécurité d’un dispositif et remplacées par l’utilisateur final ou un professionnel indépendant, sans endommager ou détruire la batterie ou le dispositif. Les utilisateurs finaux ou les professionnels indépendants peuvent également utiliser des outils pour retirer et remplacer les piles. Toutefois, ces outils doivent être fournis gratuitement avec le produit ou être disponibles dans le commerce. 

Lorsqu’il est nécessaire d’assurer la sécurité de l’utilisateur, il suffit que les batteries portables puissent être remplacées et retirées uniquement par des professionnels indépendants disposant d’outils disponibles dans le commerce, et non par l’utilisateur final. Cette dérogation est précisée à l’article 11.2 et concerne les dispositifs fonctionnant dans un environnement humide, les dispositifs professionnels d’imagerie médicale et de radiothérapie, et les dispositifs médicaux de diagnostic in vitro.

Enfin, selon l’article 11.3, les dispositions relatives à l’amovibilité et à la remplaçabilité ne s’appliquent pas lorsque la continuité de l’alimentation électrique est nécessaire pour garantir la sécurité et l’intégrité des données. Il s’agit, par exemple, des dispositifs de maintien en vie et des dispositifs critiques pour la sécurité.

L’ANSM a publié la procédure à suivre à partir du 27 janvier 2025 pour les industriels qui souhaiteraient demander un accès dérogatoire pour mettre sur le marché des dispositifs médicaux dépourvus de marquage CE. Cette démarche devra être faite via un formulaire « démarche simplifiée ». Ces dérogations permettent, à titre exceptionnel et temporaire, de rendre accessibles certains dispositifs médicaux qui ne disposent pas de marquage CE, à la condition notamment que l’intérêt d’un ou de plusieurs patients soit démontré. Depuis 2017, les dispositifs médicaux doivent disposer d’un marquage CE pour être commercialisés au sein de l’Union européenne. Ce marquage atteste notamment du respect des exigences techniques, réglementaires et de sécurité.

Dans certains cas spécifiques prévus par la réglementation (Article 59 du RDM), l’ANSM peut exceptionnellement délivrer une dérogation à un fabricant qui la demande, afin de mettre à disposition de professionnels de santé un dispositif médical ne disposant pas ou pas encore de marquage CE. Pour que cette dérogation soit délivrée par l’ANSM, il est indispensable que le fabricant montre que l’utilisation du dispositif médical présente un avantage clinique avéré pour la santé du ou des patients.

L’ANSM évaluera au regard des données transmises par le fabricant, et le cas échéant les professionnels de santé concernés, le bénéfice attendu pour le patient ou les patients ainsi que les potentiels risques encourus. Ces « démarches simplifiées » s’appliquent à ce stade aux dispositifs médicaux, (une démarche dédiée aux dispositifs médicaux de diagnostic in-vitro sera disponible prochainement). Elles permettent d’homogénéiser les données transmises à l’ANSM, d’en faciliter l’analyse et ainsi de réduire les délais de traitement des demandes.

Le 15 janvier 2025, la MHRA (Medicines & Healthcare products Regulatory Agency) a publié un nouveau guide sur les exigences en matière de surveillance post-commercialisation pour les dispositifs médicaux, suite à l’adoption des réglementations britannique sur les exigences en matière de surveillance post-commercialisation pour les dispositifs médicaux en décembre 2024.

Les règlements s’appliquent à la Grande-Bretagne (Angleterre, Pays de Galles et Écosse), tandis que les dispositifs médicaux mis sur le marché ou mis en service en Irlande du Nord doivent suivre les dispositions de surveillance post-commercialisation des règlements de l’UE sur les dispositifs médicaux (MDR et IVDR).

Le document fournit des éclaircissements sur les termes importants, les exigences du système PMS des fabricants, les exigences en matière de notification et les rapports dans le cadre du système de vigilance des dispositifs médicaux.

Source : GMED, mdlaw.eu, ANSM