La e-notice et son impact sur l’environnement

 La e-notice et son impact sur l’environnement

Une étude de l’EFPIA estime que les notices électroniques des médicaments, ou e-notices, ont un impact environnemental de 89% à 98% inférieur à celui des notices en papier.

Pour rappel, la suppression de la notice papier est étudiée dans le cadre de la révision de la législation pharmaceutique européenne, qui doit encore faire l’objet de négociations avec le Conseil de l’Union européenne (UE). Dans l’Hexagone, une expérimentation de e-notices est en cours.

L’étude publiée par l’EFPIA a été réalisée pour Takeda par Long Trail Sustainability (LTS), une société américaine de conseil qui aide les entreprises à mesurer l’impact environnemental de leurs produits. Le groupe pharmaceutique japonais l’a mandatée pour réaliser une analyse comparative du cycle de vie de la notice d’information des médicaments afin de comprendre la différence d’impact environnemental entre la notice papier et sa version numérique consultable sur smartphone via un QR code.

Takeda et quatre autres laboratoires (GSK, Novartis, Sanofi et Merck KGaA) ont fourni des données sur le poids de la notice papier, les capacités d’impression, l’emballage et leur taille pour les médicaments sous forme solide vendus en Europe en 2020, soit 5,2 milliards d’unités.

L’étude a mesuré l’impact environnemental des deux types de notices « du berceau à la tombe » en prenant pour référence une notice papier de 3,5 g et une notice électronique de 1,958 Mo consultée sur un smartphone pendant 10,5 minutes.

Comparée au papier, la notice électronique représente « 89% à 98% d’impacts environnementaux en moins dans toutes les catégories d’impact » mesurées, c’est-à-dire sur la santé humaine, l’écosystème, la consommation de ressources, la consommation énergétique, le changement climatique et la consommation d’eau. Au total, une notice papier « a un impact 20 fois plus important sur le changement climatique qu’une notice électronique ».

Dans le détail des catégories mesurées, une notice électronique représente 2% de l’impact d’une notice papier sur les écosystèmes, 11% sur les ressources, 3% sur la consommation énergétique et 5% sur le changement climatique.

Pour les notices classiques, la majorité des impacts environnementaux est générée par le papier utilisé, tandis que pour les notices électroniques ils proviennent de l’utilisation du smartphone.

Source : Article complet sur le lien TIC PHARMA

UNITHER investit en production aux Etats-Unis

UNITHER investit en production aux Etats-Unis

UNITHER va investir 100 M$ dans son usine américaine de ROCHESTER, dans l’état de New-York. Cela répond à la croissance du marché et aussi à la politique américaine d’industrialisation sur son sol.

Il faut croire que le marché du façonnage de production des formes liquides et stériles se développe bien aux Etats-Unis, notamment les unidoses.

Selon notre confrère Actu Labo, UNITHER va engager un programme d’investissement de 100 M$ au profit de son usine de Rochester (NY). Il vise à doubler la capacité de production d’unidoses BFS (blow fill seal) destinées aux marchés de l’ophtalmologie.

Le président d’Unither Eric Goupil déclare :

« Nous devrions hisser la capacité de production de notre usine américaine à un milliard d’unités BFS, soit le double de la capacité actuelle à l’issue de cet investissement qui va comporter plusieurs phases jusqu’en 2030, et dont le déroulé reste naturellement conditionné à l’évolution des marchés ». Il ajoute que le choix de la localisation n’est pas tout à fait étranger à la pression exercée par l’administration américaine qui incite les donneurs d’ordre à privilégier un sourcing américain. « Pour autant, nous n’avons pas du tout l’intention, bien au contraire, de délaisser nos sites français où nous avons déjà beaucoup investi et où nous envisageons d’autres projets ».

L’usine de Rochester, qui exploite quatre lignes de production, devrait en abriter quatre de plus au rythme d’une installation par an. D’ores et déjà, Unither a lancé la construction d’un bâtiment de 4 000 m2 dans la perspective de ce programme capacitaire qui devrait créer 150 emplois ; ils viendront s’ajouter aux 300 emplois déjà comptabilisés à Rochester.

RAPPEL

La CDMO française Unither a atteint un CA de 522 M€ en 2024, contre 475 M€ en 2023. Elle est spécialisée dans les formes liquides stériles et non-stériles, notamment les unidoses BFS (blow fill seal). UNITHER exploite huit unités de production, dont quatre en France – Amiens (80), Coutances (50), Colomiers (31) et Gannat (03).

Cette usine de ROCHESTER a été racheté en 2013 ( c’est la seule exploitée par Unither en Amérique du Nord) au groupe belge UCB.

Sources : Actu Labo et UNITHER

UNITHER investit en production aux Etats-Unis

Quelle stratégie industrielle en France chez SANOFI ?

Deux sites industriels français de SANOFI ont été cédés. A quand les prochains ?

Il faut d’abord rappeler que le processus de cession des usines d’Amilly (45) à ASTREA pharma et de Maison-Alfort (94) à ADRAGOS PHARMA n’est pas encore achevé.

Mais il semblerait que le groupe souhaite prolonger la revue stratégique du périmètre des sites industriels français qui a été engagée depuis plusieurs mois.

Selon notre confrère Actu Labo, la direction de Sanofi songerait à se séparer à partir de 2026 d’autres plateformes de prodution installées sur le territoire national.

C’est du moins ce que craignent les syndicats qui ne sont pas sortis rassurés d’une récente rencontre avec les dirigeants de SANOFI.

Ce serait l’usine de Tours (37) qui serait dans le colimateur. Cette unité, qui comprend plus de 300 salariés, est spécialisée dans les formes orales solides et notamment dans les formes à libération prolongée.

Cette usine de production devait accueillir dans les prochains mois un process automatisé expérimental utilisant des ressources d’IA, mais le projet aurait été reporté sine die. 

Tours qui n’abrite plus que des fabrications de produits matures semble la première sur la liste, mais les syndicats ont aussi des inquiétudes au sujet d’Ambarès (33) et des usines chimiques d’Aramon (30) et de Sisteron (04) » a indiqué un représentant du personnel.

Décidément SANOFI est au fait de l’actualité, car le groupe vient de sortir d’une semaine de grève et d’une manifestation devant le siège. En jeu les négociations salariales.

Selon les syndicats le mouvement touche désormais plus de 14 sites en France, selon la CGT. Des blocages ont lieu dans certains de ces sites, comme celui de Val-de-Reuil (Eure), spécialisé dans les vaccins. Selon la direction de Sanofi, environ un millier de salariés étaient en grève sur les sites français mardi dernier, et quelque 600 mercredi dernier.

Sources : Communiqués de presse et Actu Labo.

Un nouveau cadre éthique pour les relations entre patients et industrie

Un nouveau cadre éthique pour les relations entre patients et industrie

Le Codeem, comité d’éthique et de déontologie des Entreprises du médicament, a finalisé une révision majeure des Dispositions Déontologiques Professionnelles (DDP). 

Cette évolution, adoptée par le Conseil d’administration du Leem, vise à adapter les règles déontologiques du secteur aux nouveaux enjeux qui sont les siens aujourd’hui.  Si les DDP encadraient déjà les relations entre les entreprises du médicament avec les associations de patients, elles intègrent désormais également les patients à titre individuel.

Les principales évolutions concernant les interactions avec les patients

  • Une reconnaissance de l’expertise du patient, qui pourra être rémunérée, ou donner lieu à la prise en charge des frais, dans le respect du cadre légal et déontologique.
  • Un encadrement strict des interlocuteurs au sein des entreprises : seuls les collaborateurs sans fonction commerciale ou promotionnelle pourront interagir avec les patients ou leurs associations.
  • Une interdiction de présence de collaborateurs des entreprises du médicament pendant la relation soignant/soigné en établissement de santé.
  • La possibilité de fournir certains objets d’utilité médicale ou d’éducation à la santé, uniquement s’ils sont de faible valeur et dans un cadre non promotionnel.
  • L’interdiction stricte des cadeaux aux patients, réaffirmée comme un principe éthique fondamental.

Ces nouvelles dispositions entreront en vigueur en 2026.

L’EFPIA, European Federation of Pharmaceutical Industries and Associations, a validé la compatibilité de ces nouvelles règles avec le droit européen. Elle soutient notamment l’interdiction des cadeaux et rappelle que toute communication promotionnelle doit rester strictement réservée aux professionnels de santé.

Le Codeem – composé de deux instances, une commission d’éthique et de déontologie et une section des alertes, des litiges et des sanctions – veillera à leur application rigoureuse et pourra prononcer des mises en garde, des demandes de mesures correctives, ainsi que proposer de suspendre ou de radier des membres du Leem, en cas de non-respect des DDP.

Source : mypharma-editions

Un nouveau cadre éthique pour les relations entre patients et industrie

Augmentation des ventes illégales d’aGLP-1

L’EMA puis l’ANSM communiquent contre la vente et la publicité illégale de médicaments aGLP-1, médicaments indiqués dans le traitement du diabète et/ou de l’obésité.

L’EMA en collaboration avec les autorités nationales, lance une alerte face à l’augmentation spectaculaire de la vente de médicaments illégaux sur Internet dans l’Union européenne.

En effet, depuis plusieurs mois, les autorités constatent une prolifération de médicaments commercialisés comme agonistes des récepteurs GLP-1 — tels que le sémaglutide, le liraglutide ou le tirzépatide — utilisés normalement pour traiter le diabète de type 2 et l’obésité. Ces substances sont détournées de leur usage médical et vendues sans autorisation via des sites frauduleux ou des publicités sur les réseaux sociaux.

Ces produits ne respectent aucune norme de qualité, de sécurité ou d’efficacité. Pire encore, ils peuvent ne contenir aucun principe actif ou, au contraire, des substances toxiques en quantité dangereuse. Les risques encourus sont multiples : échec thérapeutique, effets secondaires graves, interactions médicamenteuses imprévues.

Les autorités ont identifié des centaines de faux profils sur les réseaux sociaux, des publicités mensongères et des sites de vente en ligne hébergés hors de l’UE. Certains utilisent abusivement des logos officiels ou prétendent être approuvés par des agences de santé pour tromper les consommateurs.

Face à cette menace, les autorités nationales intensifient leur surveillance et prennent des mesures concrètes : retrait de produits, blocage de sites, coopération internationale avec les forces de l’ordre.

Pour lutter contre ces faits en France, l’ANSM a engagé plusieurs actions. D’une part, elle a saisi le procureur de la République sur la base de l’article 40 du code de procédure pénale pour que des poursuites soient engagées à l’encontre des sites qui réalisent les activités de vente en ligne au titre, notamment de l’exercice illégal de la pharmacie ainsi que pour l’utilisation frauduleuse du logo de l’ANSM.

Elle a également réalisé une vingtaine de signalements à l’égard d’une dizaine de sites marchands sur le portail Pharos du ministère de l’intérieur, permettant de signaler un contenu illicite sur internet.

En complément, des mesures de police sanitaire visant à interdire la publicité et toute forme de vente des produits concernés sont en cours avec une dizaine de plateformes de vente en ligne.

Parallèlement, l’ANSM commencé à analyser, dans ses laboratoires, certains produits présentés comme des aGLP-1 vendus sous forme de patchs provenant des sites frauduleux, afin d’en vérifier la composition et leur éventuelle toxicité.

Enfin concernant la publicité pour ces médicaments diffusée en France, l’ANSM a également saisi le procureur de la République pour infraction caractérisée en lien avec la diffusion sans autorisation de publicité auprès du grand public en faveur de ces médicaments soumis à prescription.

Source : EMA et ANSM