Une application mobile sur smartphone a permis d’évaluer sur près de 300 000 patients, l’efficacité thérapeutique de différents traitements antimigraineux.
Les trois classes thérapeutiques les plus efficaces contre la migraine sont les triptans, les dérivés de l’ergot et les antiémétiques, selon les données renseignées par près de 300.000 patients dans une application pour smartphone, ont rapporté des chercheurs américains de la Mayo Clinic au congrès de l’American Academy of Neurology (AAN) fin avril.
L’étude qui a été menée visait à comparer de façon directe et simultanée l’efficacité de 25 traitements de la migraine grâce aux données renseignées en vie réelle par des utilisateurs de l’application MigraineBuddy.
Plus de 3 millions de personnes dans le monde utilisent cette appli et les données de plus de 30 millions de crises migraineuses traitées par voie médicamenteuse y figurent, a fait valoir la chercheuse.
Il est possible d’y consigner les éléments déclencheurs, l’intensité de la douleur, les symptômes, les traitements pris ainsi que l’évolution clinique.
L’analyse a été conduite sur la base d’environ 3 millions de crises migraineuses survenues entre mi-2014 et mi-2020 chez 278.000 utilisateurs. Les 25 traitements étudiés appartenaient à sept classes thérapeutiques : paracétamol, anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), triptans, combinaisons d’analgésiques, dérivés de l’ergot, antiémétiques et opioïdes. L’ibuprofène était le traitement le plus utilisé. De ce fait, et comme il est disponible dans de nombreux pays, il a été utilisé dans l’analyse comme traitement de référence, a exposé Chia-Chun Chiang le chercheur de la Mayo Clinic.
L’analyse faite par les Od Ratios, révèle que les trois classes thérapeutiques citées comme les plus efficaces contre la migraine étaient les triptans, les dérivés de l’ergot et les antiémétiques.
Venaient ensuite les opioïdes, les AINS, la combinaison paracétamol/aspirine/caféine et les autres combinaisons, suivi du paracétamol. Dans l’analyse par molécule, les plus efficaces étaient l’élétriptan, le zolmitriptan et le sumatriptan. Les chercheurs précisent que les OR de tous les traitements sauf l’aspirine étaient statistiquement significatifs.
Sources : Congrès AAN publié dans Medscape