Vers un antalgique idéal, très efficace et sans effets secondaires ?

publié le 17 Oct, 2022

La prise en charge de la douleur pourrait bientôt connaître un bouleversement. Des chercheurs de l’université anglaise de Warwick ont découvert un nouvel analgésique non opioïde prometteur.

    Le domaine de l’antalgie représente un marché très important. Neuf Français sur dix ont souffert d’une douleur de courte ou longue durée au cours de l’année écoulée.

    Chez l’adulte, la prise en charge de la douleur repose principalement sur des médicaments antalgiques, divisés en trois paliers en fonction de leur puissance d’action. Ils vont du paracétamol aux dérivés de la morphine, en passant par la codéine. Mais la prise d’antidouleurs s’accompagne souvent de certains effets secondaires indésirables : des nausées, de la somnolence ou une constipation, par exemple.

    Le composé prometteur identifié par les chercheurs de l’université de Warwik (UK) est le BnOCPA (benzyloxy-cyclopentyladénosine). Il serait très efficace pour lutter contre la douleur, avec des effets secondaires réduits et sans risque de dépendance.

    Ce médicament doit ses remarquables propriétés à son action très sélective, contrairement à d’autres produits qui agissent via des protéines à la surface des cellules activant des molécules adaptatrices appelées protéines G. C’est l’activation de ces dernières qui peut causer des effets indésirables.

    En revanche, le BnOCPA n’active qu’un seul type de protéines G. Grâce à ce mécanisme d’action extrêmement ciblé, le risque d’effets secondaires est drastiquement réduit et cet analgésique ne provoque pas de sédation, de bradycardie, d’hypotension ou de dépression respiratoire.

    « Nous ne nous attendions pas à ce que le BnOCPA se comporte différemment des autres molécules de sa classe, mais plus nous examinions le BnOCPA, plus nous découvrions des propriétés qui n’avaient jamais été vues auparavant et qui pourraient ouvrir de nouveaux domaines de la chimie médicinale », assure le professeur Bruno Frenguelli, principal chercheur du projet, de l’école des sciences de la vie de l’Université de Warwick.

    Ce médicament pourrait remplacer de nombreux antidouleurs actuellement sur le marché.

    Source : Nature

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