L’aspirine à faible dose : un anticancéreux prometteur !

publié le 15 Avr, 2025

On connaissait l’aspirine à faible dose dans la prévention du risque cardiovasculaire. On découvre aujourd’hui sa potentielle activité anti-métastatique.

On sait depuis une quinzaine d’années qu’à faible dose, la prise d’aspirine diminue le risque que le cancer se répande et forme des métastases. 

Des chercheurs de Cambridge, dirigés par Rahul Roychoudhuri, ont identifié un gène chez la souris. Nommé ARHGEF1, sa perturbation dans les lympocytes T réduit la fréquence des métastases. 

Le lien avec l’aspirine est apparu lorsque l’équipe a cherché à savoir quels signaux extracellulaires pouvaient activer ARHGEF1 dans les cellules T. Ils identifient alors la responsable, une molécule libérée par les plaquettes sanguines (qui permettent la coagulation) et nommée thromboxane A2 (TXA2). Et l’aspirine est connue pour inhiber la production de TXA₂ ! »

Ces travaux montrent qu’en temps normal, les plaquettes produisent du TXA2 qui parvient aux cellules immunitaires T. En quelques minutes seulement, ce signal active leur gène ARHGEF1, ce qui a pour effet de les désactiver face aux cellules tumorales. 

C’est à ce moment où les cellules cancéreuses se détachent de la tumeur originelle qu’elles sont le plus vulnérables, avancent les chercheurs. « Elles n’ont pas encore établi l’environnement immunosuppresseur protecteur que l’on trouve dans les tumeurs plus importantes », détaille Rahul Roychoudhuri. «

La prise d’aspirine aurait les meilleurs résultats avant l’installation des métastases. A faible dose (75 à 300 mg par jour), elle permet une réduction de 36 % du risque de métastases dans les cancers et diminue de moitié la mortalité par cancer sans métastases au moment du diagnostic.

Source : Université de Cambridge

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