Le LEEM a dévoilé les résultats du Baromètre de l’attractivité de la France pour les entreprises du médicament, réalisé par le cabinet Roland Berger.
Pour redonner à la France sa place de leader industriel de la santé en Europe, le Leem identifie les réformes nécessaires qui doivent être poursuivies dès le prochain PLFSS.
Malgré des investissements R&D en hausse, une dynamique de l’emploi positive et une transition écologique largement engagée, plusieurs constats doivent nous alerter sur de nombreuses menaces qui pèsent sur l’accès des patients à leurs traitements :
- La France ne contribue pas suffisamment à la souveraineté sanitaire européenne
- L’effet ciseau, entre les prix les plus bas et la fiscalité la plus haute d’Europe, pénalise fortement le développement des entreprises du médicament
- La France n’exploite pas son plein potentiel d’innovations
- L’accès précoce fonctionne mais est restreint réglementairement aux maladies les plus sévères
- En dehors des procédures dérogatoires, les délais d’accès moyens s’allongent pour les patients
- La disponibilité des médicaments est inégale en Europe
- Enfin, le cadre réglementaire français est instable, ce qui décourage l’investissement de ce secteur pourtant stratégique pour la France
Les conclusions de ce Baromètre 2024 doivent mener à des décisions politiques fortes dont certaines dès le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour l’année 2025 (PLFSS) :
- Enclencher d’urgence la réforme du financement et de la régulation du médicament. Cela passe en priorité par la maîtrise dès 2025 de la clause de sauvegarde, en lui fixant une trajectoire de décroissance pour atteindre moins de 500 millions d’euros en 2027.
- Mettre en œuvre un choc de simplification pour le secteur. La recherche clinique doit s’accélérer, les procédures superflues de l’accès au marché doivent être supprimées et les dispositifs existants (accès direct, accès précoce) doivent être optimisés pour faire gagner du temps dans l’accès de tous les patients aux médicaments, en tirant tout le bénéfice des avancées de l’évaluation clinique européenne.
Source : LEEM