Le « switch thérapeutique » (passer d’un produit biologique princeps à un biosimilaire) est un sujet de polémique parmi les scientifiques et les autorités de tutelle.
Ce switch thérapeutique a fait l‘objet d’une récente étude australienne. Cette étude a été réalisée sur deux MB très largement utilisés en oncologie.
Les anticorps monoclonaux biologiques tels que le rituximab et le trastuzumab ont amélioré les résultats du traitement de nombreux cancers. Cependant, en raison de leur charge économique élevée, les biosimilaires ont été développés et utilisés. Pourtant, des inquiétudes subsistent quant à la comparabilité de l’efficacité et de l’innocuité entre le biosimilaire et son biologique de référence, en particulier en ce qui concerne les patients passant de la référence au biosimilaire.
A ce sujet, les auteurs australiens Song NK et al. étudié si les biosimilaires sont aussi prometteurs qu’on le prétend. Les auteurs visaient à comparer l’efficacité et l’innocuité des biosimilaires du rituximab au rituximab de référence chez les patients atteints de cancer. Ils ont cité des preuves cliniques, y compris une revue systématique de 29 études comparant les biosimilaires du rituximab et son produit de référence, et ont trouvé une comparabilité de l’efficacité et de l’innocuité qui, dans l’ensemble, renforcent leur utilisation en oncologie. Cependant, ils ont également noté qu’il y avait un manque de connaissances dans le groupe de patients qui sont passés du princeps au biosimilaire.
En fin de compte, les auteurs ont recommandé une enquête plus approfondie sur les stratégies appropriées d’adoption des biosimilaires, en particulier le passage des princeps aux biosimilaires et des biosimilaires aux biosimilaires afin d’améliorer la confiance des cliniciens et des patients dans l’adoption des biosimilaires. En Australie, l’amélioration de l’adoption des biosimilaires a déjà conduit à une réduction accélérée des coûts d’immunothérapie, entraînant des économies directes pour les patients, mais également des économies importantes pour le système de santé, conduisant à un accès plus large au rituximab grâce à la suppression des restrictions de prescription pour accéder à la subvention ou au remboursement des médicaments.
Source : Gabionline