Novo Nordisk a annoncé l’acquisition d’Akero Therapeutics pour un montant pouvant atteindre 5,2 milliards de dollars. NOVO entre donc dans le traitement des maladies du foie qui accompagnent l’obésité.
Cette opération vise à s’emparer de l’efruxifermine, un traitement en phase 3 de développement contre la stéatohépatite métabolique, une maladie hépatique touchant près de 15 millions d’Américains. Cette transaction s’inscrit dans une course aux traitements pour les maladies du foie liées à l’obésité, où Novo Nordisk rejoint des laboratoires comme Madrigal Pharmaceuticals et Roche.
Le nouveau directeur général de Novo Nordisk, Mike Doustdar, en poste depuis août 2025, signe là sa première grande acquisition. Dans un communiqué, il a déclaré que « l’efruxifermine pourrait devenir une thérapie de référence, seule ou associée au Wegovy, pour traiter l’une des maladies métaboliques connaissant la croissance la plus rapide. »
L’efruxifermine, développée par Akero Therapeutics, est un analogue du facteur de croissance des fibroblastes 21, conçu pour imiter l’activité biologique du FGF21 natif. Ce traitement, administré par injection sous-cutanée une fois par semaine, cible la stéatohépatite métabolique, une maladie caractérisée par une accumulation de graisse dans le foie provoquant inflammation et fibrose progressive. Sans prise en charge, la MASH peut évoluer vers la cirrhose, le cancer du foie ou l’insuffisance hépatique. Les données de phase 2b ont placé l’efruxifermine parmi les candidats les plus avancés.
L’étude HARMONY, menée chez des patients présentant une fibrose pré-cirrhotique de stade F2 ou F3, a montré qu’après 24 semaines de traitement, 41% des patients recevant 50 mg d’efruxifermine et 39% de ceux recevant 28 mg ont présenté une amélioration d’au moins un stade de fibrose sans aggravation de la MASH, contre 20% dans le groupe placebo. À 96 semaines, ces taux ont grimpé à 75% pour la dose de 50 mg et 46% pour celle de 28 mg, contre 24% pour le placebo. Plus remarquable encore, l’étude SYMMETRY, portant sur des patients atteints de cirrhose compensée de stade F4, a révélé qu’après 96 semaines, 39% des patients traités par 50 mg d’efruxifermine ayant réalisé une biopsie ont montré une régression de la cirrhose, contre seulement 15% dans le groupe placebo.
Source : NOVO NORDISK