SANDOZ achète une nouvelle usine de bioproduction en France

publié le 10 Sep, 2025

SANDOZ va racheter l’usine toulousaine de l’allemand EVOTEC. Cela permettra au groupe suisse de produire des anticorps biosimilaires.

La société allemande de R&D pharmaceutique à façon Evotec vient de signer un accord non contraignant pour la vente de sa nouvelle usine de produits biologiques Just-Evotec Biologics à Toulouse au groupe suisse Sandoz. Inaugurée en septembre 2024, cette usine de 15.000 m² avec les bureaux produit en sous-traitance des lots cliniques et commerciaux d’anticorps monoclonaux contre des cancers et des maladies infectieuses. Cette unité de culture cellulaire utilise une technologie avancée de fabrication continue et emploie près d’une centaine de salariés, qui seront repris par Sandoz.

La vente reste soumise à la consultation des représentants du personnel, aux autorisations réglementaires et à l’accord définitif de cession prévu au quatrième trimestre. Evotec vendra l’usine près de 300 millions de dollars (257 millions d’euros).

Pour son installation, Evotec avait bénéficié du soutien de l’État à hauteur de 43 millions d’euros, d’une enveloppe de 6 millions d’euros de la région Occitanie, ainsi que d’un prêt de la BEI (Banque Européenne d’Investissement), à hauteur de 150 millions d’euros.

Si Evotec n’a pas communiqué sur les raisons qui la poussent à se séparer d’une usine quasiment neuve, on sait la drug discovery de Hambourg en grande difficulté.

Fin 2024 deux repreneurs s’étaient manifestés : HALOZYME THERAPEUTICS et le fonds américain TRITON. Car evotec devenait une proie et avait bouclé son exercice 2024 sur un CA de 797 M€ assorti de 200 M€ de pertes. En deux ans, le cours de bourse d’Evotec a été divisé par 4 et le plan de restructuration engagé en 2024 envisageait la suppression de 400 postes, soit un peu plus de 8 % des effectifs mondiaux, dont 64 au centre de recherche de Toulouse, un ancien site Sanofi repris en 2015 qui employait encore 900 personnes l’an passé, et 9 à Lyon, laboratoire d’une centaine de salariés dédié à la recherche de nouveaux antibiotiques, repris en 2018 au même Sanofi.

Sources : Les Echos, Usine Nouvelle et Actu Labo.

A lire aussi …