Une société suédoise a mis au point un comprimé vaginal pour traiter les infections à levures et les infections bactériennes tout en préservant le microbiote vaginal.
La vaginose bactérienne (VB) et la candidose vulvovaginale (CVV) sont des infections vaginales courantes causées par des bactéries, souvent Gardnerella, ou une levure (un champignon) appelée Candida. Tous les traitements disponibles à ce jour sont à base d’antibiotiques ou d’antifongiques. En raison d’un usage prolongé ou d’une surconsommation de ces substances ou encore d’un mauvais diagnostic, l’incidence de la résistance aux médicaments est élevée, un phénomène que l’OMS considère comme l’une des plus grandes menaces pour la santé mondiale.
Par ailleurs, tout comme d’autres organes, comme l’intestin et la peau, qui font l’objet d’une grande attention, le vagin abrite un microbiote composé de bactéries et de champignons. Tout déséquilibre du profil microbien dû à une utilisation inappropriée des antimicrobiens peut provoquer une inflammation et une nouvelle infection.
La société suédoise GEDEA Biotech AB a donc mis au point un comprimé vaginal pour traiter les infections à levures et les infections bactériennes tout en préservant le microbiote vaginal. Le comprimé contient le glucono-delta-lactone (déjà autorisée comme additif alimentaire), une substance naturelle essentielle dans le cadre d’une approche totalement nouvelle visant à assurer la santé du microbiote vaginal.
Sa formulation, appelée pHyph, restaure et maintient le pH vaginal, qui est élevé pendant l’infection, et perturbe le biofilm de Candida et des bactéries sans provoquer de résistance au traitement. pHyph favorise également la croissance des lactobacilles bénéfiques, qui jouent un rôle important dans le maintien d’un microbiote vaginal sain et la prévention de la récurrence des infections.
Grâce au financement de l’UE accordé au projet NEFERTITI, les essais préalables au lancement de pHyph sur le marché européen sont désormais terminés.
La directrice générale de GEDEA Biotech et coordinatrice du projet NEFERTITI, Annette Säfholm met en exergue la grande réussite des essais : «Une réduction des symptômes a été constatée chez 90 % des patientes, et 70 % des participantes à l’essai clinique ont signalé une absence de symptômes. Le taux de récurrence de la VB était nettement plus faible au 35e jour avec pHyph (13,9 %) par rapport au placebo (27 %) et tout au long de la période de suivi de 4 mois.»
Source : Cordis