Des chercheurs américains du Wellcome Sanger Institute ont testé de nombreuses combinaisons de médicaments anticancéreux déjà utilisées pour traiter les patients. Ces scientifiques ont ensuite créé la plus grande base de données au monde recensant les combinaisons chimiothérapiques les plus efficaces contre les cancers difficiles à soigner.
Les combinaisons de médicaments sont déjà largement utilisées pour traiter une variété de maladies différentes, notamment en oncologie. Le problème, c’est qu’il existe des centaines de milliers de combinaisons de médicaments possibles et que les scientifiques sont loin de connaître toutes celles qui peuvent être efficaces.
Dans cette étude, les chercheurs se sont concentrés sur l’analyse de médicaments déjà pertinents sur le plan clinique.
Pour s’assurer de cette efficacité thérapeutique, ces chercheurs ont testé de nombreuses combinaisons nouvelles de médicaments chez la souris en utilisant des cellules cancéreuses porteuses de différentes mutations génétiques.
« Nous devons absolument être capables d’identifier des combinaisons efficaces spécifiques de médicaments qui agissent en synergie contre les cellules cancéreuses, si nous voulons être en mesure de proposer aux malades en échec thérapeutique de nouveaux traitements plus efficaces », précise la Docteure Patricia Jaaks, co-première auteure de ce travail.
En plus des combinaisons découvertes, ces travaux ont utilisé un très grand nombre de lignées cellulaires, ce qui va permettre de découvrir davantage de combinaisons possibles. Cette vaste ressource disponible gratuitement va renforcer l’oncologie de précision en permettant de combiner différents médicaments pour surmonter la résistance de certains cancers, limiter la toxicité des médicaments et élargir la gamme d’options pour les patients atteints d’un cancer du sein, du côlon ou du pancréas.
Cette étude a également permis de repérer les biomarqueurs qui pourraient être utilisés pour identifier les patients qui bénéficieraient des combinaisons nouvellement mises en évidence.
Les chercheurs espèrent que d’autres scientifiques pourront utiliser cette base de données pour faciliter le développement clinique futur des thérapies combinées.
Source : Sanger Institute