La société Ipsophène s’implantera sur le site de l’Oncopole à Toulouse et prévoit de commercialiser jusqu’à 4.000 tonnes de paracétamol d’ici l’année 2025.
L’usine de fabrication de paracétamol, Ipsophène, ouvrira ses portes en 2025 à Toulouse, selon les informations de France Bleu Occitanie. Le site sera localisé à l’Oncopole, dans le sud de la Ville rose.
Le projet s’élève à 28 millions d’euros. Pour l’heure, le président de la société Jean Boher n’a pas encore dévoilé le nom des laboratoires qui travailleront avec eux : “Je ne peux pas dire que les principaux laboratoires français seront nos clients mais je peux dire que nous avons déjà signé des accords avec différents laboratoires qui sont très intéressés pour acheter notre molécule” a-t-il détaillé au micro de France Bleu Occitanie.
À noter que la future usine est financée à hauteur de 15 % par la région Occitanie, soit 4,2 millions d’euros. En conséquence, la Région bénéficiera d’un droit de regard sur l’activité d’Ipsophène. Cette implantation marquera le retour de la production de paracétamol en Europe. Pour rappel, la dernière usine de ce type sur le continent a fermé en 2009 en raison de la concurrence étrangère et des coûts de production.
Elle pourrait être installée sur une plateforme de l’ex-groupe SNPE qui a déjà eu des activités de chimie fine pharmaceutique dans le passé, avant l’accident d’AZF, en 2001. Plus précisément, Ipsophene viserait un bâtiment qui a été utilisé pendant deux ans, avant sa mise sous cocon. L’unité de production de paracétamol a été pensée comme un lego, puisqu’elle s’appuiera sur une série de skids, abritant des opérations unitaires pensées en continu. Selon nos informations, la construction des skids a été confiée à la société d’ingénierie lyonnaise 3DProcess, avant un assemblage final à Toulouse.
Il faut noter que UPSA, Le fabricant des médicaments à base de paracétamol Efferalgan et Dafalgan, est entré au capital d’Ipsophene,
Rappelons que 85 % de ce principe actif était importé d’Asie ou des États-Unis. Réintroduire sa fabrication en France devrait ainsi permettre de limiter, en partie, les pénuries dans le pays.
Sources : Challenges, Usine nouvelle, L’opinion indépendante