Des scientifiques ont décidé d’intégrer une modélisation informatique pour mieux prédire les circonstances dans lesquelles une toxicité pourrait avoir lieu.
La création de nouveaux médicaments n’est pas une mince affaire. Le taux de réussite global est faible : seuls environ 10 % des nouveaux candidats finissent par être commercialisés. Ce revers s’explique notamment par les effets indésirables, tels que la toxicité, qui peuvent survenir de manière inattendue lorsque les médicaments atteignent le stade des essais cliniques sur l’homme.
Les scientifiques du projet TransQST, financé par l’UE et l’industrie, ont élaboré une approche innovante pour prédire la toxicité potentielle des médicaments candidats, qui tient compte des données in vivo et fait appel à une modélisation informatique avancée. TransQST, un consortium public-privé rassemblant 23 partenaires, a voulu démontrer que ce type de modélisation permettrait d’améliorer à la fois la rapidité et la sécurité du développement de nouveaux médicaments.
Le projet TransQST a concentré ses efforts sur la collecte de nouvelles données sur les quatre organes les plus fréquemment touchés par la toxicité : le cœur, le foie, les reins et le système gastro-intestinal (GI).
L’équipe a utilisé un modèle organoïde de pointe, dans lequel les tissus peuvent être cultivés en laboratoire à partir de quelques cellules souches provenant d’adultes. Cette démarche a permis de tester les nouvelles approches de modélisation dans différentes parties du tractus GI, notamment l’intestin et l’estomac.
Grâce à ces approches, le projet a été en mesure d’améliorer les modèles existants de test des médicaments et de mettre au point une série de nouveaux médicaments.
Outre cette réalisation, le projet TransQST a également collecté de grandes quantités de données pour soutenir la création de nouveaux outils. Ces outils sont capables d’identifier, de quantifier et de prédire les mécanismes toxiques potentiels des médicaments candidats et font actuellement l’objet d’essais réalisés par les partenaires du consortium issus de l’industrie pharmaceutique dans le cadre des évaluations de l’innocuité des médicaments.
Tous les modèles, outils et données du projet ont été mis à disposition du public et sont accessibles sur le site web de TransQST.
Source : Cordis