Pierre FABRE développe son organisation logistique.

publié le 9 Oct, 2024

Les Laboratoires Pierre Fabre confirment leur implantation à Muret (Haute-Garonne) avec un projet de construction d’une plateforme logistique internationale, avec un investissement de 70 millions d’euros.

Depuis l’ouverture de leur premier centre logistique à Muret en 1974, les Laboratoires Pierre Fabre renouvellent leur engagement envers la région Occitanie avec l’annonce d’un investissement de 70 millions d’euros pour la construction et l’équipement d’une plateforme logistique de dernière génération. Les travaux devraient commencer en 2026 pour une mise en service effective début 2028.

Eric Ducournau, directeur général, a déclaré : « Ce projet stratégique traduit notre volonté de capitaliser sur les compétences et le savoir-faire de nos collaborateurs basés à Muret et sur le soutien que nous y avons toujours trouvé auprès des forces vives du territoire. Cette nouvelle plateforme logistique sera un levier essentiel pour notre développement international. Elle nous permettra de répondre avec plus d’agilité et d’efficacité aux besoins de nos clients tout en réduisant l’impact carbone de notre supply chain. »

Sur une parcelle occupant 20 hectares, un bâtiment de 73 000 m² accueillera la totalité des collaborateurs opérant aujourd’hui sur les deux sites existants qui seront arrêtés. Le bâtiment sera divisé en trois zones : stockage des produits en provenance des usines, préparation des commandes pour la France, préparation des expéditions pour l’international. 

Le futur site sera chargé de la livraison des produits dermo-cosmétiques et pharmaceutiques aux clients du sud de la France et de l’expédition des produits dermo-cosmétiques vers les filiales et les distributeurs internationaux. 

Le nord de la France sera couvert par un second site logistique installé à Ussel (Corrèze), tandis qu’une troisième plateforme, situé près de Gien dans le Loiret, assurera l’expédition vers l’international des produits pharmaceutiques.

Source : Pierre FABRE 

Ces laboratoires n’ont pas disposé, comme la loi les y oblige depuis septembre 2021, d’un stock de sécurité de quatre mois (minimum), pour leurs MITM ayant fait l’objet de ruptures ou risques de rupture réguliers au cours des deux années précédentes.

A l’issue d’un contrôle des laboratoires et d’une procédure contradictoire, l’ANSM a donc sanctionné 11 firmes « dont le stock de sécurité de certains MITM n’était pas dûment constitué ». Le laboratoire Biogaran hérite de l’amende la plus élevée (4,5 millions d’euros) pour n’avoir pas suffisamment disposé en réserve d’irbesartan (antihypertenseur) sous plusieurs formes et dosages. Sandoz devra quant à lui régler 1,4 million d’euros d’amende pour avoir notamment manqué de stock de prégabaline (prescrite essentiellement contre les douleurs neuropathiques et les crises d’épilepsie). Quant à Viatris, il devra s’acquitter de 800 000 euros pour n’avoir pas disposé, notamment, d’un stock suffisant de méthylprednisolone, un puissant anti-inflammatoire. 

Les amendes prononcées en 2024 sont 15 fois plus importantes qu’en 2023 (six pénalités financières avaient été prononcées pour un montant de 560 000 euros). 

A peine les sanctions ont-elles été rendues publiques que le LEEM s’indignait de la méthode et des discours accusateurs de l’ANSM. Se disant engagé dans la recherche de solutions concrètes, le LEEM a financé TRACStocks, un logiciel qui permet de mieux suivre les stocks de MITM et observe que « les chiffres communiqués la semaine dernière par l’ANSM montrent une baisse significative du nombre de ruptures (-42% sur les 8 premiers mois de l’année 2024 par rapport à la même période en 2023), tout comme les risques de rupture (-21 %) ».

Les laboratoires concernés : Arrow Génériques ; Biogaran ; Glaxosmithkline ; Laboratoires Leo ; Medac SAS ; Provepharm ; Sandoz ; Sanofi Winthrop Industrie ; Teva Santé ; Viatris Santé ; Zentiva France

Sources : ANSM, Les Echos, Le Monde et Medscape

 

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