Investir en usines pharmaceutiques aux Etats-Unis. 

publié le 1 Oct, 2025

Dans la soirée du jeudi 25 septembre, le chef d’Etat américain a annoncé l’imposition de droits de douane de 100 % sur les produits pharmaceutiques de marque ou sous brevet.

Cette nouvelle était attendue par les industriels du médicament, qui guettaient avec appréhension les déclarations de l’administration américaine visant les produits de santé.

L’annonce, faite par M. Trump sur le réseau Social Truth, doit prendre effet à partir du 1er octobre. Elle exclut les génériques, qui représentent 90 % des médicaments vendus sur ordonnance aux Etats-Unis, mais seulement 13 % des dépenses.

Surtout, elle s’accompagne, écrit le locataire de la Maison Blanche, d’une exemption « si une entreprise construit son usine de fabrication pharmaceutique aux Etats-Unis ».

Quelques heures après l’arrivée du président TRUMP en Angleterre outre-Manche, le laboratoire pharmaceutique britannique GSK a annoncé son intention d’investir « au moins 30 milliards de dollars » (soit 25 milliards d’euros) aux Etats-Unis dans les cinq prochaines années.

Il faut rappeler qu’un certain nombre de grands laboratoires avaient également annoncé qu’ils construiraient des usines sur place, comme Sanofi, Roche, Novartis, Merck, AstraZeneca, Eli Lilly, ce qui devrait leur éviter de payer la taxe. Par ailleurs, l’accord commercial signé en juillet entre l’Union européenne, où sont situées nombre d’usines pharmaceutiques, et les Etats-Unis, instituant une taxe généralisée de 15 %, était censé prémunir le Vieux Continent contre de futures hausses de ce type.

Pour autant, selon le décompte du Wall Street Journal, l’ensemble des pharmas de la planète, désireuses d’échapper à la menace des trade tarrifs, projetteraient – à grands renforts de publicité – d’investir 350 Md$ aux États-Unis dans les prochaines années.

Sources : Le Monde, Usine Nouvelle et communiqués de presse

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