Certains médicaments utilisés pour traiter la polyarthrite rhumatoïde (PR) peuvent également aider à réduire le risque de maladie cardiaque.
Lors du traitement de la polyarthrite rhumatoïde modérée à sévère, les médecins suggèrent généralement le méthotrexate comme premier traitement. Cependant, la plupart des patients vont prendre également un inhibiteur du facteur de nécrose tumorale (TNFi) ou une combinaison de trois médicaments appelés trithérapie, qui comprend le méthotrexate avec la sulfasalazine et l’hydroxychloroquine, à un moment donné. Des recherches récentes montrent que les médicaments immunomodulateurs utilisés pour réduire l’inflammation diminuent considérablement l’incidence des crises cardiaques, des accidents vasculaires cérébraux et d’autres événements cardiovasculaires chez les personnes atteintes de maladies cardiovasculaires. Cependant, il n’était pas certain que ces médicaments auraient un impact comparable sur les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde, un groupe qui a environ un risque 50 % supérieur de souffrir d’une maladie cardiaque que la population générale.
Une nouvelle étude, réalisée par des chercheurs de l’Université Columbia de New York et du Brigham and Women’s Hospital de Boston, suggère que ces médicaments utilisés pour traiter la polyarthrite rhumatoïde (PR) peuvent également aider à réduire le risque de maladie cardiaque. La recherche a impliqué 115 participants qui avaient une PR modérée à sévère et qui ne répondaient pas bien au traitement au méthotrexate.
Les participants à la nouvelle étude ont été répartis au hasard dans l’un des deux groupes. Au bout de six mois, les deux groupes ont connu des réductions comparables de l’inflammation artérielle, qui est un indicateur du risque de maladie cardiaque, ainsi que de l’activité de la polyarthrite rhumatoïde. Le Docteur Joan Marie Bathon, professeur de médecine au Columbia University College of Physicians and Surgeons et auteur principal de l’étude, a expliqué le contexte.
« Nous avons constaté que les médicaments contre la PR réduisaient effectivement l’inflammation des artères des patients atteints de PR, de l’ordre de 8 à 10 % (ce qui correspond à peu près à ce qu’une dose modérée de statine ferait). Nous avons constaté en outre que les deux régimes de traitement de la PR réduisaient l’inflammation artérielle de manière équivalente. C’est la première fois qu’un médicament contre la PR améliore l’inflammation artérielle. »
Source : Ma clinique