Les associations professionnelles pharmaceutiques demandent une pause dans la mise en œuvre de la directive sur les eaux usées afin de corriger une « omission incompréhensible ».
Les groupes pharmaceutiques ont demandé à la Commission européenne de suspendre la mise en œuvre d’une partie de la directive sur le traitement des eaux urbaines résiduaires (UWWTD).
Dans le cadre du système de responsabilité élargie des producteurs prévu par la directive, les industries pharmaceutiques et cosmétiques devront payer pour le traitement des eaux usées. Le plan a été rejeté par l’AESGP, l’EFPIA et Medicines for Europe, des organisations qui représentent respectivement les fabricants de médicaments en vente libre, les fabricants de médicaments de marque et les fabricants de médicaments dont le brevet n’a pas été déposé. Les groupes ont accusé la Commission de ne pas avoir consulté les fabricants de médicaments sur une étude de l’UWWTD.
“Cette omission incompréhensible accroît notre profonde inquiétude quant à l’approche de la Commission, qui ne tient pas compte des appels répétés et des recommandations du Parlement européen et du Conseil de l’Union européenne visant à garantir une évaluation complète et transparente, et pas seulement une étude mise à jour”, ont déclaré les associations professionnelles.
L’étude porte sur le coût de la mise en œuvre des améliorations du traitement de l’eau. L’AESGP, l’EFPIA et Medicines for Europe craignent que l’étude n’évalue pas les conséquences plus larges des améliorations pour les industries concernées.
Invoquant ces préoccupations, les associations professionnelles ont demandé à la Commission de suspendre la mise en œuvre de son projet et de consulter de manière transparente les industries qu’il affectera. L’AESGP, l’EFPIA et Medicines for Europe souhaitent que la Commission réalise des études d’impact appropriées sur la charge toxique et les coûts de mise en œuvre et qu’elle prenne toutes les mesures nécessaires pour préserver l’approvisionnement en médicaments.
L’EFPIA a publié une déclaration distincte en réponse aux commentaires d’EurEau, un groupe qui représente les opérateurs de services d’eau potable et d’eaux usées en Europe. EurEau a déclaré que les micropolluants pharmaceutiques et cosmétiques “constituent une menace croissante pour l’eau en Europe” et a présenté l’UWWTD comme un moyen d’encourager la conception de produits plus écologiques. L’EFPIA a déclaré qu’EurEau pourrait donner une impression trompeuse de l’impact de l’industrie pharmaceutique.
Source : RAPS, Communiqués de presse