L’EFPIA publie un livre blanc sur le conditionnement des médicaments : situation actuelle et quelles options pour réduire son impact environnemental.
L’objectif de l’emballage pharmaceutique est de contenir, protéger, transporter et identifier les produits pharmaceutiques jusqu’à l’administration et/ou l’utilisation par le patient, et d’inclure des informations pertinentes pour une utilisation sûre et efficace du produit. Pour répondre aux exigences réglementaires, il incombe au fabricant pharmaceutique de concevoir, développer et valider ses produits conformément à un système de gestion de la qualité.
D’après une enquête menée dans l’industrie pharmaceutique, les types de plastique les plus couramment utilisés dans tous les formats de conditionnement sont le PP, le PE, le PET et le PVC. Les plastiques et les polymères jouent un rôle essentiel dans la qualité, la protection et la compatibilité des emballages pharmaceutiques. Les plastiques permettent d’obtenir des matériaux à haute barrière et des films laminés multicouches qui ne sont pas possibles avec d’autres matériaux.
L’approvisionnement en matériaux alternatifs étant limité et difficile, l’industrie pharmaceutique utilise des plastiques fossiles vierges pour combler le vide. Néanmoins, pour combler cette lacune, l’industrie pharmaceutique collabore avec des fournisseurs en amont afin d’obtenir des matériaux durables à grande échelle.
Des options existent néanmoins pour permettre aux entreprises pharmaceutiques de réduire l’impact environnemental de leurs packagings :
- Partenariats : Grâce à Horizon Europe et à l’initiative « Innovative Health », il est possible de créer des plates-formes de recherche collaborative public-privé durables pour répondre à la nécessité de réduire l’impact des emballages sur l’environnement. Cela inclut le recyclage des matériaux d’emballage et/ou des alternatives aux produits chimiques d’emballage actuels. La priorité devrait être donnée aux domaines cibles pour lesquels une action peut être attendue à court terme (3 à 5 ans).
- Adoption de plastiques biosourcés : L’application de ces matériaux biosourcés aux produits pharmaceutiques n’a pas encore fait l’objet d’études approfondies. Les études futures devraient prendre en compte des facteurs tels que les défis liés au type de formulation qui serait en contact avec le nouveau matériau et sa sensibilité au matériau.
- Contenu recyclé par recyclage mécanique et chimique : L’utilisation de matières premières secondaires dans les emballages pharmaceutiques, en particulier les emballages sensibles au contact, peut présenter des défis importants en raison des exigences réglementaires et de sécurité associées à nos produits et des performances techniques requises pour ces matériaux.
- Utilisation de nouveaux mono-matériaux tels que les matériaux moulés en pâte sèche pour les produits solides oraux : De nouveaux développements dans les mono-matériaux pour les blisters et les opercules, comme le PP, le HDPE et le PET, ouvrent la voie à des matériaux alternatifs pour les blisters qui ne contiennent pas de PVC. L’ajout de la technologie de la pâte moulée pour les applications d’emballage de liquides et de solides à usage oral a ouvert de nouvelles perspectives pour les emballages à base de papier.
- Recyclabilité : La proposition de créer une liste d’éléments qui caractériseraient automatiquement l’emballage comme non recyclable doit être soigneusement évaluée au regard de l’impact potentiel sur l’emballage primaire des produits pharmaceutiques et, par conséquent, sur l’approvisionnement des patients en médicaments. Les entreprises pharmaceutiques et leurs partenaires d’approvisionnement travaillent activement à l’identification de matériaux d’emballage primaire durables qui offrent la protection requise pour le produit, mais il n’existe pas encore d’alternatives viables.
- Stimuler l’innovation : La Commission devrait envisager d’investir des fonds publics de R&D dans la recherche de solutions durables aux problèmes de sécurité liés à l’emballage primaire des médicaments et d’autres secteurs hautement réglementés. Un projet de l’IHI (Innovative Health Initiative), ENKORE, a démarré en janvier 2025 pour étudier les emballages durables.
Source : EFPIA