Des acquisitions qui concernent les big pharma (BMS, ABBVIE, LILLY) et CLADE, pour la plupart dans le domaine de l’oncologie, avec pour but de détruire les cellules cancéreuses sans détruire les cellules saines)
BMS (USA) / MIRATI THERAPEUTICS (USA)
BMS va acquérir la biotech californienne MIRATI en valorisant la transaction à hauteur de 4,8 milliards de dollars (4,5 Mrds €). Approuvée à l’unanimité par les conseils d’administration des deux entreprises, l’opération devrait être finalisée d’ici au premier semestre de 2024. Basée à San Diego (États-Unis) et fondée en 2013, Mirati est spécialisée en oncologie. La biotech dispose de trois candidats-médicaments dans son pipeline, encore dans des phases précoces, dont le MRTX1719, un inhibiteur first-in-class en phase I contre plusieurs types de tumeurs, dont le cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC), le cholangiocarcinome et le mélanome. Les deux autres composés ciblent la voie KRAS et sont tous deux en phase I pour différents types de tumeurs solides. Mais au-delà de ce pipeline, à faire encore progresser, la transaction est surtout motivée par le Krazati (adagrasib) de Mirati, qui détient déjà une approbation accélérée de la FDA, depuis décembre 2022, pour le traitement des patients adultes atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC), localement avancé ou métastatique muté par KRASG12C. Ce type de mutation représente l’une des altérations les plus fréquentes du CPNPC, elle affecte environ 14 % des patients.
ABBVIE (USA) / MITOKININ (USA)
AbbVie a racheté l’entreprise MITOKININ pour un « first cash » de 110 millions de dollars pour accès à un candidat médicament dans le traitement de la maladie de Parkinson. Le groupe de Chicago a également proposé 545 millions de dollars de paiements d’étape potentiels aux actionnaires existants de Mitokinin, selon un communiqué publié. L’accord remonte à mars 2021, lorsque les deux sociétés ont conclu un accord d’achat qui sera décidé une fois que la biotechnologie aura terminé les études permettant l’IND pour son composé, un activateur PINK1 destiné à corriger le dysfonctionnement mitochondrial.
La biotechnologie nouvellement acquise décrit PINK1 comme un « système de surveillance » des mitochondries endommagées, des organites qui agissent comme le lapin Energizer de la cellule.
En activant le récepteur, la théorie est que le corps peut redoubler d’efforts pour éliminer les cellules mitochondriales brisées et revigorer les cellules saines pour faire face à l’inflammation associée aux maladies neurodégénératives comme la maladie de Parkinson.
LILLY (USA) / POINT BIOPHARMA (USA)
Eli Lilly va racheter Point Biopharma Global, une entreprise spécialisée dans le développement de thérapies anticancéreuses, pour un montant de 1,4 milliard de dollars, ont annoncé les deux sociétés. Les deux sociétés prévoient de conclure l’opération d’ici la fin de l’année 2023. LILLY va ainsi acquérir une thérapie ciblée dans le cancer de la prostate, utilisant la thérapie par radioligand.
Ce type de traitement issu de la médecine nucléaire permet de cibler par rayonnement des cellules cancéreuses où qu’elles se trouvent, sans endommager les tissus sains tout autour. Un autre traitement de Point Biopharma, également à un stade avancé, est dédié à combattre les tumeurs neuroendocriniennes du pancréas. Point, entreprise basée à Indianapolis, a également d’autres traitements en phases cliniques ou précliniques.
CLADE THERAPEUTIC (USA) / GADETA (Pays-Bas)
Clade Therapeutics, une société biopharmaceutique axée sur la découverte et la fourniture de médicaments à base de cellules souches, prêts à l’emploi, évolutifs et cohérents, a annoncé avoir finalisé l’acquisition de Gadeta B.V. une société de thérapie cellulaire développant des immunothérapies innovantes basées sur les récepteurs des lymphocytes T (TCR) gamma/delta (g/d) pour les patients atteints de cancer.
Gadeta est une société internationale de R&D axée sur les immunothérapies innovantes contre le cancer. La société a développé une plateforme exclusive pour concevoir de nouveaux TCR g/d possédant de larges capacités de ciblage des tumeurs. Ces TCR g/d reconnaissent des modèles ou des cibles uniques à la surface des cellules cancéreuses qui signalent qu’elles sont malades, ciblant ainsi spécifiquement les cellules cancéreuses et épargnant les cellules saines.
Sources : Communiqués d’entreprise