L’usine de la CDMO suédoise RECIPHARM à Monts, près de Tours, aurait toutes les peines du monde à mettre au point le délicat process de fill & finish du vaccin contre la Covid-19 de la biopharma américaine MODERNA.
Une seule des deux lignes mobilisées pour le programme serait, à ce stade, en capacité de délivrer les flacons de dix doses d’ARNm-1273, « et seulement à partir de la troisième semaine de mai », confie une source interne à la rédaction de Actu Labo.
Rappelons que Recipharm s’était engagé à produire dès le mois d’avril près de deux millions de doses par mois. Agnès Pannier-Runacher, la ministre déléguée chargée de l’Industrie, annonçait au mois de février : « Un sous-traitant français commencera à produire le vaccin Moderna au cours du mois de mars. »
Stéphane Bancel, le CEO de Moderna Therapeutics, prévoyait encore récemment sur sa capacité à délivrer un milliard de doses en 2021 et plus de 1,4 milliard en 2022.
Selon Le Monde, à la fin de cette première semaine d’avril :
- Pfizer BioNtech aura livré 67,5 millions de vaccins à l’Europe,
- AstraZeneca 29,8 millions
- Moderna seulement 9,8 millions.
Pour produire hors États-Unis, MODERNA basée à Cambridge (MA) peut s’appuyer sur les capacités de l’espagnol Rovi (381 M€ de CA en 2019) à San Sebastian de los Reyes, près de Madrid.
Source : Actu Labo |